Dans le temps, comme dans tous les corps de métiers, les professionnels se recrutaient dans toutes les communautés de nos villes.
C’est ainsi que les tailleurs italiens, les bijoutiers juifs, les architectes français ou les cochers maltais Ă©taient lĂ©gion.
A Tunis, les moniteurs d’auto-Ă©coles se recrutaient aussi dans les diffĂ©rentes catĂ©gories de citoyens de la capitale.
Ainsi, la mémoire collective a gardé le souvenir des Campo, Abate et autres Gambini qui comptaient parmi les ténors de la profession.
De cette génération de moniteurs, il en est un qui continue à officier de nos jours encore.
Dans son bureau de l’avenue de Madrid, Michel Roccia poursuit son bonhomme de chemin. Il est devenu aujourd’hui le dernier auto-Ă©cole issu de la diversitĂ©.Affable, d’une dĂ©licatesse infinie, il continue son travail et initie Ă l’aide de sa Peugeot flambant neuve tous les aspirants au permis de conduire.
Maniant l’italien, l’arabe et le français, il apprend Ă ses Ă©lèves mille et un petits trucs et joue le rĂ´le d’un vĂ©ritable mentor.
