Alors que l’Ă©chĂ©ance des Ă©lections municipales se rapproche Ă grands pas, chaque parti semble avoir adoptĂ© une stratĂ©gie pour ses listes.
Alors que la majorité des partis politiques agissants ont affirmé leur volonté de participation, il sera intéressant de voir qui pourra effectivement présenter des candidats dans toutes les circonscriptions.
En tous cas, dans la pléthore de partis présents sur la scène politique tunisienne, nombreux seront ceux qui seront incapables de participer pleinement à ces municipales.
En ce sens, le recours à un panachage des listes avec le recours à des indépendants pourrait être un moyen de cacher le manque de prise territoriale de nombreuses formations.
En ce qui concerne les deux grands partis de la majorité actuelle, Nida Tounes a fait savoir que ses listes comprendraient uniquement des membres du parti.
Quant au parti Ennahdha, il devrait prĂ©senter selon les dĂ©clarations de ses dirigeants, des listes qui comprendront 50% d’indĂ©pendants.
Reste Ă savoir ce que signifie prĂ©cisĂ©ment ce vocable d’indĂ©pendants dans la bouche des islamistes tunisiens. S’agit-il de compĂ©tences associatives? S’agit-il plutĂ´t, comme le mentionnent plusieurs observateurs, d’alliances locales avec des Ă©lĂ©ments salafistes?
En d’autres termes, ces indĂ©pendants vont-ils tirer le travail municipal vers le conservatisme tous azimuts ou bien vers une gestion ouverte de la vie des citĂ©s?
La question est importante car si nul ne doit ĂŞtre exclu a priori des conseils municipaux, il importera aussi de donner la prioritĂ© Ă la voirie et au travail social plutĂ´t qu’Ă l’idĂ©ologie et le rigorisme.
Attendons voir avec le souhait que les municipalitĂ©s restent un vecteur de la vie communale et ne soient pressentis comme le fer de lance de l’islamisation par le bas dont les nahdhaouis parlent Ă voix haute.
