De nos jours encore, il existe dans la médina de Tunis, trois rues qui ont gardé les noms à référence catholique qui les désignaient depuis les années 1840.
Ces noms avaient été officialisés dans la nomenclature des rues de Tunis en 1885 et, depuis, elles ont gardé ces appellations.
Rue des Moniquettes
La première de ces rues est la Rue des Moniquettes dont la plaque a disparu depuis quelques mois. Cette rue des Moniquettes porterait ce nom en référence aux religieuses de Sainte-Monique, mère de Saint-Augustin.
Toutefois, il existe une autre explication en ce qui concerne le nom de cette rue. Il proviendrait de l’italien « monachetta » qui signifie « petites sœurs » en religion.
La rue porterait ainsi ce nom depuis 1840, date de l’installation des Soeurs de Saint-Joseph de l’Apparition en leur maison de la rue Sidi Saber. Comme cette ruelle menait à leur école, elle porta le nom de « Monachetta » ensuite françisé en Moniquettes.
Rue du Bon Secours
La seconde rue dans la médina de Tunis a avoir gardé son nom aux références catholiques se nomme Rue du Bon Secours. Elle se trouve à proximité de la rue des Moniquettes et porte ce nom en référence à un petit hôpital qui y avait été créé par un abbé catholique.
Cet abbé n’est autre que l’abbé François Bourgade qui fut également le fondateur de l’hôpital Saint-Louis dans la caserne ottomane de la rue Sidi Ali Azzouz.
Impasse du Missionnaire
Enfin, c’est une impasse qui retiendra notre attention en troisième lieu. Il s’agit de l’Impasse du Missionnaire qui se trouve à la rue Sidi Morjani et a aussi perdu sa plaque indicatrice.
Dans cette impasse vivait l’abbé Bourgade et il y avait aussi créé une école en 1845. En arabe, on nomme cette petite artère « zanquet el babass » ce qui, traduit, donnerait « impasse du prêtre ».
Par ailleurs, l’actuelle rue Jemaa Zitouna, artère principale de la médina avait porté à cette époque le nom de rue de l’Eglise, car on y trouvait l’église catholique Sainte-Croix.
H.B.