La tĂ©lĂ©vision, c’Ă©tait encore quelque chose de tout Ă fait nouveau et les familles s’Ă©quipaient Ă tout va.
C’Ă©tait le temps des tĂ©lĂ©viseurs Autovox et Carthage qui allaient populariser le nouveau mĂ©dia qui s’installait dans toutes les maisons et les cafĂ©s.
Une fièvre inĂ©dite s’emparait de la Tunisie et chacun voulait son tĂ©lĂ©viseur quitte Ă s’endetter pour payer les 70 dinars que coĂ»tait le prĂ©cieux appareil.
Les premiers postes avaient d’abord Ă©tĂ© le privilège de la communautĂ© italienne qui s’Ă©tait Ă©quipĂ©e depuis le dĂ©but des annĂ©es soixante pour pouvoir suivre
les programmes de la RAI, retransmis en Tunisie depuis 1960 et les Jeux olympiques de Rome.
Ensuite, au milieu des annĂ©es soixante, les tĂ©lĂ©viseurs Ă©taient devenus plus abordables et le pouvoir politique de l’Ă©poque encouragea les familles Ă acquĂ©rir un poste.
Pour les autorités, ce vecteur était de nature à faire entrer dans chaque maison le discours politique en faveur du développement intégral et de la modernisation.
Puis ce fut la ruée sur les postes et les familles, moyennes ou à faible revenu, se procurèrent le fameux poste qui allait devenir la boîte à rêves de toute une génération.
C’Ă©tait le temps du Fugitif, de Daktari, Belle et SĂ©bastien ou Thierry La Fronde, hĂ©ros de ces premières annĂ©es tĂ©lĂ©!