Depuis quelques mois, l’Etat tunisien tourne au ralenti comme un corps malade, parfois pris de fièvre et parfois plongeant dans des joutes ubuesques entre partis qui se font la sourde oreille et prônent la culture de la rupture plutôt que celle du compromis.
Pour cette raison, la Transition tant attendue demeure bloquée alors que les uns font mine de négocier et que les autres rongent leur frein.
Ainsi, l’Etat tunisien risque-t-il lui aussi une sorte de shut-down a la tunisienne, a cause du jusqu’au-boutisme ambiant.
Ainsi, malgré les diarrhées verbales, la Transition reste toujours constipée.
Pendant ce temps, la Tunisie fait du sur-place, les médiateurs s’arrachent les cheveux et les protagonistes du blocage continuent à s’entêter tout en feignant de négocier.
Pendant ce temps, le temps continue à s’écouler alors qu’on attend toujours désespérément le médecin ou le guérisseur qui saura trouver le laxatif miracle pour accélérer le transit.
Tout cela ressemble un peu à un shut down à la tunisienne dont les otages cherchent encore le bout du tunnel et dont l’un des protagonistes cherche à endormir la vigilance des Tunisiens.