Bourguiba restera dans l’histoire de l’humanité comme le premier leader arabe qui, dans l’exercice du pouvoir, a fait le choix d’ėmanciper la femme.
L’histoire se souviendra de ce fait précisément et l’attribuera à sa postérité. Au fond qu’il ait été le président d’une République naissante ou un autocrate éclairé importera peu.
L’essentiel est ailleurs : justement dans cette initiation du mouvement de libération de la femme dans le monde arabe et musulman.
Bourguiba devait le savoir au fond de lui-même. Il devait être convaincu que les femmes en Tunisie et ailleurs, poursuivront le chemin.
Si dans d’autres pays, elles continuent à grignoter des droits, les femmes en Tunisie sont en quête de parité et d’égalité absolue.
Comme Bourguiba a du le pressentir dès les années cinquante, ce sont les Tunisiennes qui sont montées au créneau pour lutter contre les réactionnaires islamistes.
C’est leur vote en faveur de Beji Caid Essebsi et Nidaa Tounes qui a remis la modernité en selle.
Les Tunisiennes avaient alors tranché mais une classe politique inexpérimentée et souvent véreuse, a détourné leur vote au profit des réactionnaires islamistes.
Bourguiba avait aussi pressenti que ce serait la trahison de ses héritiers qui ferait le lit des islamistes. Mais il savait et nous savons désormais que les Tunisiennes sont plus dignes de son héritage féministe que leurs compatriotes masculins.
Reste la prophétie de Bourguiba qui nous convainc que les Tunisiennes et seulement elles aux côtés des hommes les plus éclairés, sauront rectifier le cours de la Révolution.