Parfois, les gestes, les mots les plus simples, en disent mille fois plus qu’un discours…
Ces derniers jours, un deuil a frappĂ© une famille de la petite communautĂ© juive de la Goulette. Ils Ă©taient deux Ă vivre ensemble leur vieillesse et c’est l’Ă©pouse qui est partie la première.
Veuf, Ă©plorĂ©, affectĂ© par cette perte cruelle, l’homme de la famille s’est bien sĂ»r tournĂ© vers la foi et la communautĂ©.
Toutefois à la Goulette, petite ville sur laquelle règne encore une baraka intercommunautaire, les voisins musulmans de la famille endeuillée ont pris eux aussi les choses en main.
CouvĂ©, entourĂ© d’attentions, dĂ©lestĂ© des obligations du quotidien, l’homme est chaleureusement rĂ©confortĂ©. Les gestes d’amitiĂ© et de fraternitĂ© ont Ă©tĂ© si nombreux depuis cette perte cruelle que l’on dirait que tout la Goulette est mobilisĂ© au chevet d’un de ses fils.
C’est simplement beau et profondĂ©ment humain. Pareil message ne pouvait venir que de la Goulette dont Daniel Cohen, le rabbin de la petite synagogue entoure ses ouailles de toute sa ferveur alors que toute la communautĂ© musulmane multiplie ses attentions et les gestes d’amitiĂ© sĂ©culaire envers la communautĂ© juive goulettoise.
Que ce soit dans la vie quotidienne, la joie ou le deuil…
H.B.