Beaucoup d’entre nous ont oubliĂ© voire ne connaissent pas la fameuse « takwa » dont les gĂ©nĂ©rations antĂ©rieures ont Ă©tĂ© friandes.
Cette boulette de couleur grise Ă©tait pourtant l’un des gâteaux les plus rĂ©putĂ©s et se vendait mĂŞme dans les rues. En effet, le marchand de « takwa » passait dans les artères de la mĂ©dina vantant sa marchandise, prĂ©sentĂ©e dans un bol et annoncĂ©e au son d’un inimitable « tak tatak takwa ».
En ce temps, la pièce se vendait à cinq millimes et gamins et adultes raffolaient de cette friandise à base de grains de sésame (jiljlan) et de sucre.
Depuis toujours, la « takwa » est associĂ©e Ă ces marchands ambulants Ă la peau noire qui revendaient cette friandise. On dit mĂŞme que la « takwa » aurait des origines ouest-africaines et qu’on la consomme avec dĂ©lices dans plusieurs pays de cette rĂ©gion.
Pour obtenir cette friandise, il faut piler les grains de sésame avec un pilon en bois. Ce type de mortier est essentiel à la bonne préparation de cette friandise.
Lorsque les grains sont pilés et libèrent toute leur huile, on ajoute du sucre glacé et on pétrit la pâte ainsi obtenue. On formera alors les délicieuses boulettes qui seront ensuite nappées de sucre et prêtes à être consommées.
Quelques pâtissiers continuent Ă produire la « takwa » et maintiennent ainsi une longue tradition. Grâce Ă eux, le goĂ»t subtil de cette friandise garde ses arĂ´mes et toute la nostalgie qui va avec ces boulettes grises perdues de vue depuis fort longtemps…
