L’athlĂ©tisme tunisien a connu une pĂ©riode formidable de la fin des annĂ©es soixante au milieu des annĂ©es soixante-dix. Cette Ă©poque a bien sĂ»r Ă©tĂ© marquĂ©e par le grand Mohamed Gammoudi, leader incontestable de sa gĂ©nĂ©ration.
Il faut le souligner: en ce temps, l’armĂ©e nationale faisait office de dĂ©nicheurs de talents et avait en son sein une vĂ©ritable pĂ©pinière de soldats et d’officiers qui alliaient le souffle Ă la puissance. C’est certain que sans l’armĂ©e, beaucoup de sportifs n’auraient jamais Ă©clos et il serait de bon augure que cette institution reprenne cette tradition.A l’Ă©poque, l’Association sportive militaire (ASMT) et ses sections rĂ©gionales donnaient toute leur sève aux sports individuels, avec une tradition des plus ancrĂ©es dans le domaine des sports athlĂ©tiques.
En ce temps, Gammoudi rĂ©gnait mais ses compères Ă©taient très prĂ©sents Ă l’Ă©chelle nationale et bĂ©nĂ©ficiaient d’une intense mĂ©diatisation.
Qui se souvient des Abdelkader Zaddem, Mansour Guettaya ou Abdelkader Zammel ? Que sont devenus ces sportifs qui nous ont valu tant de satisfactions et qui semblent comme sortis de nos mémoires ?Qui ravivera leur souvenir et notre dette à leur égard ? Souvent, ils ont apporté leur savoir-faire au service de Gammoudi et de la Tunisie puis se sont discrètement éclipsés.
Il est temps de leur rendre l’hommage qu’ils mĂ©ritent, tous sans exception. Et il serait peut-ĂŞtre de bon aloi que le prochain marathon de la Comar en octobre salue leur parcours et les fasse connaĂ®tre au grand public d’aujourd’hui.
A mĂ©diter dans l’attente d’une action que le devoir de reconnaissance rend plus que nĂ©cessaire…