Faut-il aboyer comme un chien devant des caravanes qui passent ? Faudrait-il au contraire se taire et ne rien relever malgrĂ© l’Ă©normitĂ© rendue banale de la chose ?
Je ne sais que faire face Ă ces drapeaux en lambeaux qui sont une injure permanente Ă notre citoyennetĂ©. Il m’est arrivĂ© de vous rendre compte de tel ou tel drapeau national en loques, abandonnĂ© au-dessus d’immeubles de bureaux eux-mĂŞmes dĂ©sertĂ©s par des fonctionnaires allĂ©s ailleurs.
Encore une fois, en plein centre de Tunis, je me retrouve nez-Ă -nez avec l’un de ces drapeaux chiffonnĂ©s par le temps, l’oubli et l’incurie. Et, encore une fois, je n’ai d’autre ressort que d’alerter l’opinion devant cette dĂ©bandade.
Ce drapeau-haillon qui pendouille tristement se trouve rue du Ghana, au-dessus de la porte d’un immeuble, face Ă la rue de Marseille.
Non seulement cette vĂ©ritable guenille ne semble gĂŞner personne mais elle semble trĂ´ner en ces lieux depuis fort longtemps si on se rĂ©fère Ă l’Ă©tat lamentable de ce qui fut un drapeau tunisien.
Alors qu’on fait dans la surenchère patriotique et que les tableaux gĂ©ants sont mis Ă la sauce du spectaculaire, certains feraient mieux de balayer devant leur porte et cesser de souiller nos couleurs.
En d’autres pays, on aurait certainement Ă´tĂ© la dĂ©froque repoussante et puni le contrevenant… Chez nous, il faut attendre un improbable passant pour relever le mĂ©fait.
Aux responsables de réagir maintenant !
