Il y a une trentaine d’annĂ©es, les travaux d’amĂ©nagement des Berges du lac de Tunis venaient tout juste de commencer.
AntĂ©rieurement Ă ces travaux d’envergure, le lac – surtout en Ă©tĂ© – rĂ©pandait souvent des odeurs nausĂ©abondes qui parvenaient jusqu’au coeur de la ville.
Les sandals, ces barques Ă fond plat
C’est que durant des siècles, tout ce que les Ă©gouts Ă ciel ouvert de la ville charriaient se dĂ©posaient naturellement dans ce lac de Tunis qui se trouvait en marge de la citĂ©.
Si le lac Ă©tait peu Ă peu comblĂ© par ces « alluvions », il n’en restait pas relativement profond. D’ailleurs, les chroniqueurs de l’Ă©poque ont souvent dĂ©crit les « sandals », ces barques Ă fond plat qui naviguaient dans le lac en suivant un chenal sinueux indiquĂ© par des pieux plantĂ©s dans la vase.
Le Boughaz des Turcs
En ce temps, les Tunisois désignaient le lac sous l’appellation de Chott el Bhira ou bien de Boughaz.
D’ailleurs, sur les anciennes cartes, on retrouve ce nom de Boughaz qui est un mot turc.
En effet, le terme « boughaz » signifie « détroit » ou « passage » en turc et avait fini par désigner le lac de Tunis.
HB
