Pour les enfants nés en Tunisie dans des familles ouest-africaines, je revendique la nationalité tunisienne.
En cela, je ne fais que prolonger l’hospitalité dont ont fait preuve nos ancêtres. Je n’invoque ni droit du sol, ni droit du sang, ni fait accompli, ni identité, ni couleur de peau ni religion.
J’en appelle simplement à la grammaire de la Tunisie qui a accueilli en sa nation, tant de réfugiés, de captifs et de migrants.
Nous sommes pluriels : arabes, berbères, musulmans, juifs, chrétiens, blonds/noirs/basanés, européens et africains, orientaux et occidentaux et tant d’ipséités assumées et intégrées.
La Tunisie est un creuset africain et méditerranéen. Et ces enfants, l’honneur nous exhorte à les accueillir.
Même si leurs parents sont clandestins et sans-papiers. Parce que très souvent, nos propres ancêtres étaient à un moment ou un autre dans cette situation.