Il est une oasis mystérieuse, nimbée de solitude et se trouvant repliée au pied du Jebel Bouhedma.
Cette oasis fait partie d’un chapelet de villages qui se trouvent au nord et au sud de la chaĂ®ne Orbata.
A l’image de El Kteb, Bou Omrane ou Bou Saad, cette oasis a Ă©tĂ© fondĂ©e par les populations berbères de la rĂ©gion de Gafsa.
Comme une autre oasis qui se trouve non loin de Matmata, elle se nomme Hadège. Comme pour rappeler que les montagnards de Orbata ont des cousins du côté du Dhaher, près de la côte, dans la région de Gabès.
Ce nom lui provient du mausolĂ©e de Sidi Mhamed Hadège qui se trouve en haut d’une colline et domine les environs.
Oasis de montagne, Hadège vit Ă l’ombre d’une petite palmeraie encaissĂ©e dans un ravin et dĂ©sormais traversĂ©e par un mince filet d’eau.
C’est que l’oasis de Hadège n’est plus un lieu de vie depuis que ses habitants l’ont dĂ©sertĂ©e.
Anomalie administrative ou reflet de la réalité géographique ? Le « douar » de Hadège chevauche deux gouvernorats: celui de Gafsa et celui de Sidi Bouzid.
En effet, l’oasis proprement dite se trouve Ă Gafsa et le mausolĂ©e et les hauteurs sont du cĂ´tĂ© de Sidi Bouzid.
Cette particularitĂ© administrative, Ă cheval sur une frontière invisible, a d’ailleurs fait que lorsque le village a Ă©tĂ© abandonnĂ© par ses habitants, ils se sont installĂ©s dans des localitĂ©s qui se trouvent aussi bien Ă Menzel Bouzaiene (Sidi Bouzid) qu’Ă El Oued (Gafsa).
MalgrĂ© son Ă©loignement, Hadège est un lieu Ă dĂ©couvrir et se prĂŞte au bonheur des randonneurs qui, pour l’atteindre, traversent des paysages superbes.
Avis aux amateurs !

