C’est la plage la plus proche de Tunis et de nos jours encore, les baigneurs y viennent par centaines. Toutefois, les temps ont bien changé et on ne voit plus en bord de mer, ces cabines qui avaient fait les charmes de toutes les plages tunisoises des années soixante.
De Radès à La Marsa en passant par La Goulette, ces cabines de plage étaient partout et se louaient au mois ou à la journée. On les nommait « baraka » ou « chalet », c’était selon leurs gérants. Mais pour le public, elles étaient précieuses et rendaient d’éminents services.
Immortalisées par les photographes et les peintres, ces cabines sont inséparables d’un certain art de vivre populaire qui n’avait pas son pareil lorsqu’il se conjuguait avec les fastes goulettois.
Un cornet de frites près du marché, un verre de thé au Café vert, un brik fait à la main chez Labidi, un complet poisson chez Bichi ou un dîner dans un des restaurants qui ont fait la belle tradition de la Goulette.
Aujourd’hui, alors qu’on ne peut plus que rêver aux cabines de plage, la joie goulettoise demeure et, certains soirs, on dirait que toute la population du grand Tunis s’est donné rendez-vous ici !
Plage bondée, restaurants pris d’assaut, La Goulette a gardé intacte sa popularité et décline sa fête de l’avenue Roosevelt à la banlieue voisine de Khereddine.