L’histoire de l’Ă©glise de La Goulette commence en janvier 1848 lorsque, par l’entremise de Joseph Raffo, le bey accorde un terrain Ă Monseigneur Sutter, archevĂŞque de Tunis, pour qu’il puisse y construire un lieu de culte.
Ce terrain qui se trouve Ă l’intĂ©rieur de la ville verra le 19 mai 1848 la pose de la première pierre de l’Ă©glise.
Celle-ci ne sera complètement Ă©difiĂ©e qu’en 1879. A l’Ă©poque, cinq prĂŞtres s’Ă©taient succĂ©dĂ© Ă la tĂŞte de la paroisse qui englobait alors Carthage et le Kram.
Le plus fameux d’entre eux est demeurĂ© le père Vincent qui complĂ©ta les travaux, procĂ©da Ă la construction du clocher et installa les cloches de l’Ă©glise.
Ce capucin quittera La Goulette en 1891 et sera remplacĂ© par l’abbĂ© Leynaud qui restera dix ans Ă la tĂŞte de la paroisse et Ă qui l’on doit les statues de Saint-Antoine, Saint-Vincent de Paul et Saint-François d’Assise. On lui doit aussi l’autel de la vierge de Trapani.Viendra ensuite le fameux abbĂ© Xavier Saliba demeurĂ© dans la mĂ©moire des sportifs comme le fondateur de la Jeanne d’Arc, une Ă©quipe de foot qui attira beaucoup de jeunes. Très vite, la Jeanne d’Arc aura un club de gymnastique et une clique de cinquante musiciens.
L’abbĂ© Saliba conduira la paroisse pendant 38 ans, de 1901 Ă 1939. C’est de son Ă©poque que date la fameuse procession de la vierge de Trapani.
Cette procession de Notre-Dame de Trapani quittait l’Ă©glise vers le port pour bĂ©nir les bateaux des pĂŞcheurs. Une foule se formait Ă sa suite et comprenait de nombreux musulmans qui eux-aussi cherchaient la bĂ©nĂ©diction de la madone.
A la mort de l’abbĂ© Saliba, c’est l’abbĂ© BĂ©du qui lui succĂ©dera. Ensuite, la vie de cette Ă©glise sera marquĂ©e par la prĂ©sence des Augustiniens. C’est depuis cette Ă©poque que l’Ă©glise porte le double nom de Saint-Fidèle et Saint-Augustin.
En effet, Fidèle Ă©tait le prĂ©nom de Monseigneur Sutter, fondateur de cette Ă©glise. On lui ajouta Saint-Augustin comme co-titulaire en 1954, après la cĂ©lĂ©bration du seizième centenaire de la naissance de Saint-Augustin.A l’Ă©poque, Sainte-Rita commencera Ă ĂŞtre cĂ©lĂ©brĂ©e Ă La Goulette. Une famille de Tunis, les Merciera, offrirent en 1952 une statue de Sainte-Rita et, depuis, des milliers de fidèles se sont pressĂ©s Ă ses pieds pour lui demander des guĂ©risons miraculeuses.
NĂ©e en Ombrie, cĂ©lĂ©brĂ©e Ă Malte et en Italie, Sainte-Rita est nommĂ©e la sainte de l’impossible et pare de ferveur la paroisse goulettoise.
Ainsi va la vie de cette paroisse qui fut confirmĂ©e dans son rĂ´le, avec Ă sa tĂŞte les ermites de Saint-Augustin dont le dernier rendit l’âme Ă l’hĂ´pital de Sidi Daoud.
Aujourd’hui, cette Ă©glise est sous la houlette des Lazaristes après avoir Ă©tĂ© dirigĂ©e par des religieux salĂ©siens.
Avec le père Narcisse et le père Eric, Lazaristes, quatre soeurs de Mère Térésa continuent à faire vivre cette petite église de La Goulette.

