Paul Cambon, ce nom vous dit-il encore quelque chose ? Et pourtant, un rue Ă Tunis, perpendiculaire Ă l’avenue de Paris porte encore son nom…
De mĂŞme, un grand lycĂ©e de la capitale a aussi Ă©tĂ© dĂ©diĂ© Ă Paul Cambon, le lycĂ©e de la rue de Marseille qui a portĂ© ce nom jusqu’aux annĂ©es cinquante.
Paul Cambon était un résident général français en Tunisie. Il a occupé cette fonction tout juste après Théodore Roustan, ce qui fait de lui le second résident général français à avoir occupé ce poste après le Protectorat.
En effet, c’est de 1882 Ă 1886 que Cambon a travaillĂ© en Tunisie. DiplĂ´mĂ© de Cambridge et Oxford, ce fonctionnaire du corps prĂ©fectoral avait Ă©tĂ© nommĂ© en Tunisie par le prĂ©sident Jules GrĂ©vy qui, selon l’anecdote, lui aurait dit en lui confiant cette mission: « Allez, voyez, proposez ».
Pour l’histoire, c’est Cambon qui sera Ă l’origine de la convention de La Marsa qui prĂ©cisait les principes du traitĂ© du Bardo et permettra de mettre en place un appareil administratif durable dans la RĂ©gence de l’Ă©poque.
A la fin de sa mission, Cambon sera remplacĂ© par Jules Massicault qui Ă son tour, deviendra le rĂ©sident gĂ©nĂ©ral français. Pour l’anecdote, la ville de Borj el Amri a longtemps portĂ© le nom de Massicault.
