Des annĂ©es durant, j’ai vĂ©cu près de la rue du docteur Jules Braquehaye sans savoir la dette que nous avions envers ce mĂ©decin français venu en Tunisie pour occuper le poste de premier chirurgien de l’hĂ´pital civil français.
Cet ancien interne des hĂ´pitaux de Paris, nĂ© en 1865 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1922, a Ă©galement occupĂ© les fonctions de directeur de l’hĂ´pital Sadiki.
De même, je passe régulièrement par la rue du docteur Etienne Burnet que je connais mieux grâce à son œuvre littéraire et philosophique, notamment ses travaux sur Lucrèce.
De fait, Burnet Ă©tait un agrĂ©gĂ© de philosophie qui vint ensuite Ă la mĂ©decine. ArrivĂ© en Tunisie au dĂ©but des annĂ©es vingt, il s’y installa et y repose après son dĂ©cès en dĂ©cembre 1960.
Directeur de l’hygiène publique Ă Tunis, il succĂ©da Ă Charles Nicolle Ă la tĂŞte de l’Institut Pasteur qu’il dirigera de 1936 Ă 1943 y laissant une empreinte remarquable.
Les noms de deux autres mĂ©decins français – Charles Nicolle et Ernest Conseil – sont connus de tous les Tunisiens. Charles Nicolle est probablement le plus fameux et une grande avenue continue Ă porter son nom.
Nicolle a Ă©tĂ© depuis 1903 le directeur de l’Institut Pasteur de Tunis. RĂ©cipiendaire du Prix Nobel pour ses recherches sur le typhus, il repose depuis 1936 dans l’enceinte de l’Institut Pasteur dont il fut l’infatigable animateur.
Ernest Conseil est quant Ă lui arrivĂ© en Tunisie en 1906. Tout en Ă©tant interne Ă l’hĂ´pital Sadiki, il travailla lui aussi sur le typhus.
Conseil a laissĂ© l’image d’un mĂ©decin des pauvres, très proche de la population et des gens les plus fragiles. Après plusieurs annĂ©es Ă la tĂŞte du bureau d’hygiène de Tunis, Ernest Conseil donnera son nom – comme Charles Nicolle – Ă un grand hĂ´pital de la capitale.
Plusieurs autres mĂ©decins français ont laissĂ© des traces vives Ă l’image de Withold Lemanski qui exerça Ă la fin du dix-neuvième siècle ou Charles Anderson qui consacra une grande partie de sa vie Ă l’Institut Pasteur de Tunis.
Tous autant qu’ils sont, ls ne seront pas oubliĂ©s et demeurent comme des jalons dans les progrès de la mĂ©decine en Tunisie.
