Les appels sont nombreux pour que l’Aïd El Idha soit célébré cette année sans le mouton de la tradition.
Au lieu d’importer massivement des ovins, les Tunisiens feraient l’expérience d’une célébration plus frugale et en adéquation avec leurs moyens actuels.
Cette question d’un Aïd sans mouton se repose chaque année et oppose deux sensibilités avec ceux qui sont résolument contre et ceux qui multiplient les arguments pour.
Ce choix pourrait cette année être boosté par le mufti de la République qui pourrait aller dans un sens où dans l’autre et émettre une fatwa appelant à un Aïd sans mouton.
Cette mesure irait dans le sens du réalisme et pourrait même être appuyée voire préconisée par la sphère exécutive.
En tout état de cause, si le débat sur le sacrifice de l’Aïd revient chaque année, il n’a jamais été posé de manière aussi précoce, plusieurs mois en amont de la fête.
En soi, ce débat qui trépigne d’impatience constitue un indice à prendre en considération.