Ville natale du prĂ©sident Bourguiba, Monastir n’est autre que l’antique Ruspina dont l’origine remonte Ă la pĂ©riode punique.
En effet, le toponyme Ruspina aurait des origines puniques et serait une altération de Rouss Pena.
Dans l’antiquitĂ©, Ruspina avait servi de base pour Jules CĂ©sar lors de sa campagne en Afrique.
Puis la ville s’est assoupie jusqu’au huitième siècle, date de la construction du Ribat, l’un des monuments les plus vĂ©nĂ©rables de l’Islam maghrĂ©bin.
Est-ce parce que le Ribat était un monastère fortifié que la ville prit le nom de Monastir dont les sonorités évoquent un monastère ? Existait-il ici un monastère dans les temps premiers du christianisme ? Aucune réponse précise à ce sujet.
Un rĂ©cit lĂ©gendaire Ă©voque la phrase en arabe « Mouna sir » pour expliquer l’origine du toponyme. Un garde sur les remparts aurait ainsi interpellĂ© une certaine Mouna pour qu’elle passe son chemin. Mais lĂ encore rien de prĂ©cis.
Plusieurs siècles plus tard, Monastir est toujours dominée par son Ribat, fondé en 796 par Harthama Ibn Ayan, puis englobé dans une fortification plus puissante.
Selon la coutume, qui tiendrait trois jours garnison Ă Monastir verrait s’ouvrir devant lui les portes du paradis.
C’est dire l’importance morale de ce Ribat dans notre tradition. C’est rappeler aussi qu’au onzième siècle, devant la dĂ©cadence de Kairouan, la ville de Monastir devint pour les Tunisiens une ville sainte par excellence.
Sous les Ottomans, la ville retrouva une fonction de place-forte. Plus tard, au dix-huitième siècle, Ali Bey fera construire son enceinte aux hautes murailles et aux tours carrĂ©es, si liĂ©e comme le Ribat Ă l’image de la ville.
