Si vous ĂŞtes sujet aux insomnies, rien de mieux qu’une tisane pour se rassĂ©rĂ©ner et calmer ses nerfs avant d’aller en quĂŞte d’un sommeil rĂ©parateur.
Les amateurs de tisane savent qu’Ă Tunis, certaines adresses sont incontournables et procurent au chaland tout ce qu’il dĂ©sire.
Bien sĂ»r, on peut se contenter d’aller au supermarchĂ© et se fournir en herbes locales ou importĂ©es, vendues dans de jolies boites et dĂ©bitĂ©es en petits sachets.
Toutefois, rien ne vaut une descente à souk el Blat, là où se trouvent les herboristes de la capitale et leurs boutiques qui regorgent de plantes, de bouquets et de graines plus « exotiques » les unes que les autres.
Les prochains jours, je vous inviterai Ă dĂ©couvrir avec moi ce souk Ă nul autre pareil. Mais pour l’instant, revenons Ă nos « sĂ©datifs » traditionnels.
Contre l’insomnie, on peut essayer la sauge, l’hibiscus ou encore la camomille en infusion. Pour ma part, je vote pour le « halhal », autrement dit la lavande sauvage.
Je lui trouve des effets relaxants et des vertus gustatives. Une bonne tasse de « halhal » et MorphĂ©e m’ouvrira plus sĂ»rement ses bras olympiens.
C’est vrai qu’il y a toujours une sorte d’effet placebo qui accompagne l’usage de ces plantes. On y croit ou pas, c’est comme ça et pas autrement !
Seulement, l’habitude aussi a son mot Ă dire dans ce domaine et les goĂ»ts de chacune et chacun.
Encore deux mots en ce qui concerne le « halhal ». Cette plante est souvent utilisée par les rares parfumeurs traditionnels qui nous restent.
Enfin, le « halhal » Ă©tait utilisĂ© en fumigation lorsqu’un enfant de sexe masculin naissait dans la famille. C’Ă©tait la manière traditionnelle d’aviser le quartier! Une tradition qui s’est perdue mais Ă©voque tout un trĂ©sor de pratiques qui dĂ©sormais nous Ă©chappent et qui structuraient notre savoir-faire et usages avec les plantes.
HB
