Il est parfois rageant de constater que beaucoup de jeunes n’ont que le cafĂ© pour horizon.
Que ce soit sur le mode salon de thĂ© ou dans l’ambiance terrasse ou buvette, beaucoup de jeunes passent leurs journĂ©es au cafĂ© en quĂŞte de convivialitĂ© mais aussi pour Ă©chapper Ă un quotidien aussi monotone que morose.
Les perspectives d’emploi Ă©tant ce qu’elles sont, le cafĂ© est devenu une Ă©chappatoire Ă la pesanteur des jours. Au cafĂ©, les jeunes recrĂ©ent un monde et, souvent, ils installent leurs rĂŞves en partage.
C’est probablement pour cela que de plus en plus de cafĂ©s Ă Tunis ressemblent Ă des lieux similaires en Europe. On dirait que notre jeunesse, rĂŞvant d’Europe et ne pouvant s’y rendre, reconstituait cet univers Ă la fois proche et lointain.
CafĂ©s culturels et lieux de convivialitĂ© sont aussi vĂ©cus comme des Ă®lots de rĂ©sistance Ă l’emprise intĂ©griste. On y vit Ă la tunisienne, loin des clichĂ©s orientaux et au plus proche de la musique et des arts.
Les idéaux ne sont jamais loin et bien des jeunes profitent de ces passages obligés par la case café pour parfaire leurs réseaux et consolider leurs apprentissages.
Lieux d’Ă©changes et de convivialitĂ©, les cafĂ©s de Tunis et ceux qu’on trouve dans bien des villes tunisiennes, restent un horizon Ă©triquĂ© mais les jeunes toujours enthousiastes savent y injecter passion et optimisme pour que les lendemains continuent Ă chanter.