TrĂŞve de la trĂŞve des confiseurs ! Pour vos Ă©trennes, je vous offre un cadeau Ă©minemment politique, une « mahba » bien inattendue qui prendra la forme d’une dissolution (virtuelle) de tous les partis. Sans aucune exception…
On en compte aux dernières nouvelles 205 de ces partis qui, souvent, tiendraient sur un divan pas très large. Vous vous rendez compte du nombre! Et le plus incroyable, c’est qu’ils sont pratiquement tous inactifs voire totalement inexistants. De la poudre aux yeux dĂ©mocratique et une plĂ©thore trompeuse et cynique.
Je dis qu’il est temps de dissoudre tous ces partis et de passer Ă autre chose. Ce disant, je persiste dans une attitude civique et dĂ©mocratique et je vais vous expliquer comment et pourquoi.
D’abord, je ne rĂŞve pas d’une sociĂ©tĂ© sans partis. Ce serait illusoire mĂŞme si le nombre de Tunisiens Ă n’adhĂ©rer Ă aucun parti est probablement de loin supĂ©rieur Ă celui des compatriotes encartĂ©s.
Ce que je dĂ©nonce – comme beaucoup de Tunisiens -, c’est le fait que ces partis ont Ă©tĂ© pour la plupart, créés dans une pĂ©riode de grande instabilitĂ© et sans aucune perspective ou dessein.
On se souvient de la foire d’empoigne qui avait suivi janvier 2011 et de la dĂ©ferlante partisane qui a vu les autoritĂ©s reconnaĂ®tre des partis qui ne les reconnaissaient pas comme Hezb Ettahrir, des partis-croupions destinĂ©s Ă servir de puissants intĂ©rĂŞts et aussi des partis sans substance qui se sont infiltrĂ©s dans les mailles du filet trouĂ© du ministère de l’IntĂ©rieur.
Lorsque je vous parle de dissoudre tous les partis, c’est en fait en vue de leur refondation selon une loi qui devrait ĂŞtre votĂ©e pour que cesse cette mascarade malsaine et cette course en avant destructrice.
Au bout de cette dissolution que j’appelle de mes voeux, ne seront reconnus que les partis ayant un rĂ©fĂ©rent tunisien et un minimum de lĂ©gitimitĂ© et de solvabilitĂ©. Quant aux partis du dimanche et ceux manipulĂ©s par les objectifs d’une seule personne qu’ils disparaissent de notre vue et cessent de servir d’Ă©crans de fumĂ©e dĂ©mocratique.
Nous pourrions disserter Ă l’infini en ce qui concerne ce vĹ“u que je sais aussi pieux que vain. On pourrait invoquer le rĂ©fĂ©rendum, la libertĂ© et l’Ă©galitĂ©! Mais je n’en dĂ©mordrai pas et continuerai Ă affirmer que le premier nouveau pas Ă faire pour restaurer le prestige de l’Etat serait de modĂ©rer cette vague partisane qui est un Ă©norme mensonge.
Car hormis une douzaine de partis, tout le reste est purement et simplement inexistant et mériterait une dissolution ne serait-ce que pour ce caractère fantomatique qui parfois, cache des desseins machiavéliques.
C’est mon souhait pour cet Aid. Il plaira aux uns et pas aux autres ou bien il laissera indiffĂ©rent. Peu importe, l’essentiel Ă©tant ailleurs, dans la promotion d’une vĂ©ritable culture citoyenne et pas dans les agiotages partisans.
Dès lors, trĂŞve de baklawa et ne soyons plus les idiots utiles de ces faux partis… Bonne fĂŞte Ă toutes et Ă tous, les partisans en sursis, les partisans organiques, les indĂ©pendants, les boulimiques de pouvoir, les fous de Dieu, les fossoyeurs de la dĂ©mocratie, les nomades partisans, les girouettes dans le vent, les exclus par leur nomenklatura, les fiancĂ©s Ă©lastiques et tous les autres qui se reconnaĂ®tront !
