Sur l’avenue Habib Thameur et dans les environs, quelques bars témoignent encore du temps des bistrots de quartier.
Dans le temps, l’avenue Roustan était le lien entre le centre-ville et le quartier du Passage. Si elle a troqué son nom pour celui du docteur Habib Thameur, la rue de Rome qui la prolonge, a gardé le sien.
Ces deux artères ont gardé quelques uns de leurs bistrots, notamment la Lyre qui se trouve à l’angle de la rue des Tanneurs, et le petit bar de la Cathédrale qui se trouve dans la proximité du Palais arabe.
C’est toutefois un peu plus loin, au carrefour où se croisent les rues de Sparte et d’Athènes, que se trouvent les enseignes les plus connues. Citons d’abord le Bar Roustan dont l’emplacement est aujourd’hui occupé par un opticien et un pharmacien. Ce lieu était l’un des plus réputés du quartier et on y venait de loin pour goûter aux délices de la kemia.
Juste en face, le Bar de la Paix est toujours fidèle au poste. Cette enseigne toujours vive est toutefois connue sous un autre nom : celui évocateur des Trois petits cochons. De l’autre côté du carrefour, le Bristol est toujours là, ayant même gagné en élégance et aussi en brouhaha populaire.
Hormis ces trois bistrots, le bar Dakar se trouvait également dans ces parages, à peu près voisin de la pâtisserie Garza, à la confluence des rues d’Athènes et des Salines.
Des bistrots entre oubli et tradition, des enseignes qui pour certaines restent pleines de vitalité et des lieux qui suggèrent des siècles de convivialité autour d’une bière fraîche, d’un canon servi dans un verre à mousse ou d’une boukha bien frappée.
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