En un demi-siècle, la citĂ© balnĂ©aire et beylicale s’est peu Ă peu transformĂ©e en banlieue improbable oscillant entre dortoir et ville en dĂ©route.
Bien sĂ»r, il reste ça et lĂ quelques Ă®lots de rĂ©sistance et une poignĂ©e de citadins qui dĂ©fend l’histoire sĂ©culaire de l’antique Naro et les contours fascinants du Hammam-Lif de la belle Ă©poque.
Malheureusement, cette ville a subi et les avanies du temps et le destin incohérent de toute la banlieue sud de Tunis.
De Rades à Borj Cedria en passant par Megrine et Ez-zahra, la banlieue sud a en quelque sorte été livrée à son sort par les aménageurs du territoire.
Dire que Hammam-Lif alignait palais, cinémas et villégiatures relève de la rengaine.
Rappeller la population plurielle de cette ville l’est tout autant.
Que sont devenus tous ces lieux qui faisaient la beauté subtile de la cité ? Où sont passés la Sirène ou le Chalet vert? Que reste-t-il des trois cinémas de la ville ?
À Hammam-Lif, le jeu de massacre continue et il ne reste plus que quelques photos fanées pour ressusciter la splendeur des années antérieures.
