Le festival du Sahara de Douz aura lieu du 13 au 16 janvier et de nombreuses familles tunisiennes ainsi que plusieurs résidents étrangers en Tunisie se préparent à se rendre dans le sud-ouest pour cette manifestation qui célébrera l’an prochain son cinquantième anniversaire.
Comme chaque année, la place de Hnich à la porte du désert accueillera spectacles équestres et joutes poétiques dans une ambiance de fête et en présence de nombreux participants internationaux qui donnent toutes ses couleurs à ce festival de Douz.
Mrazig, Adhara, Ghrib et Bani Yaacoub
Au-delà du festival, Douz est un tremplin idéal pour visiter les oasis de la région et mieux connaitre la tradition des fiers Mrazig, l’une des quatre grandes tribus traditionnelles de la région de Nefzaoua. Ces quatre lignées descendent des Beni Souleim et cette région de Nefzaoua est leur terre de parcours.
Ainsi, les Mrazig nomadisaient au sud-est de Douz alors que les Adhara, basés à Zaafrane, et les Ghrib, basés à El Faouar et Sabria, ont le sud-ouest de Douz comme terre de parcours.
Enfin, la quatrième tribu, celle des Bani Yaacoub, est plutôt installée dans la région de Kébili.
Les modes de vie ancestraux des Mrazig
Les Mrazig font remonter leur lignage à Sidi Merzoug, un patriarche ayant vécu au dix-septième siècle.
Leur mode de vie traditionnel est nomade et ils mènent leurs troupeaux jusqu’à Gabès et Gafsa, en automne, avant de revenir en hiver dans la région de Douz pour y cueillir les dattes et presser les olives.
Au printemps, ils nomadisent vers le sud jusqu’à la tonte des ovins qui permettra aux femmes de réaliser les beaux tissages de la région. L’été venu; ils revenaient vers Douz et ses oasis pour y surveiller la croissance des dattes alors que les femmes s’affairaient à la « oula » pour préparer les provisions de l’hiver.
Ce mode de vie ancestral reste souvent encore valable.
Jemna, une oasis à ne pas manquer
Autour de Douz, les visiteurs pourront découvrir l’oasis de Jemna qui, en 2016, avait défrayé la chronique avec une association de gestionnaires de l’oasis qui s’était emparée des terres du domaine public.
Cette expérience de développement local continue à susciter les passions et l’oasis de Jemna est pour sa part admirable de beauté malgré une pénurie d’eau récurrente.
Avec son souk du samedi, Jemna est aussi réputée pour son hammam utilisant des eaux de source qui jaillissent chaudes des entrailles de la terre.
Les beautés subtiles de Zaafrane, Sabria et El Faouar
Non loin de Douz, Zaafrane et les tentes noires des Adhara toujours dressées dans la proximité de leurs demeures en briques est une destination réputée pour son marché aux chameaux.
Plus loin, Sabria est le lieu où les dunes sont les plus spectaculaires; on y trouve encore un vieux fort de l’armée française d’où la vue sur le désert est imprenable.
El Faouar est la localité la plus éloignée et se trouve à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Douz. Ici aussi les dunes sont impressionnantes et les Ghrib continuent à préserver en partie leur mode de vie ancestral.
Nouail, El Gola’a et Blidet : des localités à découvrir
A découvrir aussi dans cette région, le petit village de Nouail a été l’un des premiers à abriter un campement nomade alors que Blidet offre son mausolée de marabout et sa médina historique aux visiteurs.
Enfin, El Gola’a est le lieu par excellence d’où l’on peut admirer lever et coucher du soleil. Entouré de cinq petites oasis, ce village recèle l’une des plus anciennes mosquées de la région.
Les points forts de Douz
De retour à Douz, outre l’effervescence qui accompagne le festival, il est toujours possible de visiter le Musée du désert qui propose de découvrir les traditions de la région.
Dans l’oasis, les acheteurs de dattes trouveront diverses opportunités, sachant que les dattes des oasis de Douz sont réputées les meilleures en Tunisie.
Toujours dans l’oasis, le dépaysement est total dans les bains dont les eaux chaudes jaillissent d’une source. Plus classique, la Grande Dune est la destination privilégiée de tous les visiteurs de Douz qui, pour certains y font leur baptême du désert.
HB