Le lycĂ©e Carnot a constituĂ© l’un des derniers grands bastions de l’interculturalitĂ© en Tunisie.
Dans un brassage exceptionnel, les enseignants y venaient de tous les horizons et les élèves également.
Ce lycĂ©e qui a fermĂ© ses portes depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980 a cĂ©dĂ© ses locaux Ă l’actuel lycĂ©e Bourguiba, un Ă©tablissement pilote de l’Education nationale tunisienne alors que Carnot Ă©tait gĂ©rĂ© par l’Education nationale française.
Parmi les Ă©lèves de ce lycĂ©e, certains professeurs ont laissĂ© une mĂ©moire si vive qu’ils continuent Ă ĂŞtre rĂ©gulièrement Ă©voquĂ©s.
C’est le cas de Albert Malice, professeur d’histoire-gĂ©ographie, un enseignant d’une grande rigueur et d’une proximitĂ© remarquable avec ses Ă©lèves.
Albert Malice n’avait pas son pareil pour vous initier aux choses de l’histoire et aux rĂ©alitĂ©s du vaste monde.
A coup d’exposĂ©s, de visites au musĂ©e ou d’interrogations Ă©crites et orales, il parvenait Ă inscrire durablement les apprentissages dans l’esprit des Ă©lèves.
Sportif accompli, il sillonnait les environs de Tunis Ă vĂ©lo et vivait du cĂ´tĂ© de MĂ©grine avec son Ă©pouse, professeur d’Italien dans le mĂŞme lycĂ©e.
A l’image de nombreux profs, M. Malice a marquĂ© des gĂ©nĂ©rations d’Ă©lèves qui se souviennent encore de lui et de ses classes entre histoire et gĂ©ographie.
Des milliers de profs – le mĂ©tier le plus noble lorsqu’il est pris Ă sa vĂ©ritable mesure – demeurent ainsi toujours vivants dans nos mĂ©moires.
Qu’ils soient toutes et tous saluĂ©s Ă travers cette trop brève Ă©vocation de l’un d’entre eux qui a brillĂ© de mille feux dans un des plus grands lycĂ©es de Tunis.
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H.B.
