A l’approche de l’Aid, les Sfaxiens qui sont des maĂ®tres dans le domaine culinaire commencent Ă prĂ©parer la charmoula.
Et si vous ne savez pas ce qu’est une charmoula, vous me permettrez de contribuer Ă votre mise Ă niveau gastronomique.
Entre saveurs sucrées et salées
Pour une bonne charmoula, il faut d’abord râper des raisins secs et leur faire passer une nuit dans l’eau. On ajoute ensuite deux kilos d’oignons pour un kilo de raisin sec.
On ajoute aussi condiments et Ă©pices comme du rass el hanout ou de la qerfa. On laisse alors le tout mijoter sur le feu pendant une journĂ©e entière jusqu’Ă obtenir une sauce Ă©paisse.
Le meilleur est Ă venir car cette prĂ©paration va ĂŞtre mĂ©langĂ©e Ă des poissons prĂ©alablement conservĂ©s dans du sel. En effet, quelques jours avant l’Aid, on aura achetĂ© du mĂ©rou, du loup ou de la daurade pour les saler.
Un rĂ©gal de l’Aid, version sfaxienne!
La veille de la fĂŞte, on enlève le sel puis on met le poisson conservĂ© dans de l’eau afin qu’il perde son sel incrustĂ© et obtienne une texture plus tendre.
Puis, le jour de l’Aid, on cuit le poisson dans de l’eau portĂ©e Ă Ă©bullition. On peut alors conjuguer charmoula sucrĂ©e et poissons salĂ©s.
C’est le rĂ©gal de l’Aid, version sfaxienne!
Une marqa bien sfaxienne!
Comment, en passant, ne pas évoquer la marqa sfaxienne ? Puisque nous y sommes, mettons les deux pieds au paradis des gourmets !
Pour une bonne marqa, on fait revenir tomates, oignons, poivrons et ail dans de l’huile. Après, on ajoute l’eau et le poisson, soit du sbaress soit de la rascasse ou du mĂ©rou. On dĂ©guste sur du pain coupĂ© menu comme pour un lablabi…
Et alors, on croirait entendre vrombir les mobylettes sous les remparts de Sfax!
Bonnes fĂŞtes Ă toutes et Ă tous !
H.B.
