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A l’ombre de la Ghriba de Djerba, quatre autres pèlerinages juifs se dĂ©roulent Ă  Tunis, Testour, El Hamma et Nabeul

par Hatem Bourial
lundi 23 mai 2016 08:00
dans Chroniques
A l'ombre de la Ghriba de Djerba, quatre autres pèlerinages juifs se déroulent à Tunis, Testour, El Hamma et Nabeul

Dans quelques jours, la Ghriba de Djerba accueille le pèlerinage annuel Ă  l’occasion de la fĂŞte de Lag be Omer, au trente-troisième jour de la Pâque juive.
Alors que tous les regards sont tournĂ©s vers le sud tunisien Ă  l’occasion de ce pèlerinage très mĂ©diatisĂ©, auquel participeront des centaines de visiteurs venus de l’Ă©tranger ainsi que de nombreux journalistes, il peut sembler opportun de mentionner d’autres pèlerinages juifs qui continuent Ă  se dĂ©rouler en Tunisie quoique avec une intensitĂ© moindre.
Du nord au sud du pays, ces pèlerinages sont nombreux et prennent souvent la forme d’une « hiloula », c’est Ă  dire d’une visite rituelle Ă  l’occasion de l’anniversaire d’un saint personnage de la tradition juive tunisienne.
Au Borgel, la tombe de Rebbi Hai Taieb Lo Met
La plus emblĂ©matique de ces « hiloula » est celle qui cĂ©lèbre au cimetière du Borgel Ă  Tunis la mĂ©moire du rabbin Hai Taieb. Cette commĂ©moration a lieu durant les mois d’automne, entre novembre et dĂ©cembre, le dix-neuvième jour du mois hĂ©braĂŻque de Kislev.
L’aura intacte d’un saint personnage
Mort il y a 180 ans, Rebbi Hai Taieb était un grand érudit, exégète de la Torah et de la Kabbale. Ses œuvres écrites ont été perdues et selon la légende, sa mère les aurait jetées par erreur.

A l’occasion de sa « hiloula », un pèlerinage a lieu au Borgel sur sa tombe et la tradition veut que des dons et des repas soient servis aux dĂ©munis.
Le mystère des stèles détruites
Un chant datant du dix-huitième siècle et dĂ©diĂ© au saint personnage continue de nos jours encore Ă  ĂŞtre psalmodiĂ© Ă  la mĂ©moire de Rebbi Hai Taieb. Son surnom de Lo met qui signifie « n’est pas mort », il le doit aussi Ă  sa lĂ©gende.

On raconte en effet que la stèle dĂ©signant sa tombe Ă©tait rĂ©gulièrement et mystĂ©rieusement dĂ©truite. A chaque fois qu’on la remplaçait, elle Ă©tait de nouveau dĂ©truite, jusqu’au jour oĂą le rabbin apparut en rĂŞve au graveur de la stèle.

Le saint homme s’adressa au tailleur de pierres en ces termes : « Pourquoi Ă©cris-tu que je suis mort Ă  telle date? Mon nom est Hai et signifie le Vivant. Corrige ta stèle et elle ne sera plus dĂ©truite ! »
Toujours vivant !
C’est alors que le graveur ajouta la mention « lo met » qui signifie donc « n’est pas mort ». Depuis, la stèle n’a plus Ă©tĂ© dĂ©truite et le rabbin repose en paix avec le nom de Hai Taieb Lo Met.

Auteur de nombreux miracles, Rebbi Hai Taieb Lo Met est très vénéré dans la communauté juive tunisienne et compte parmi les grands « tsadik » de notre tradition.
Pèlerinage à Testour à la mémoire
des miracles de Rebbi Fraji Chaouat

Selon la tradition, Testour serait un mot sumĂ©rien et il signifierait « terre sainte ». C’est dans cette ville andalouse de Testour que se tient autour des fĂŞtes de Succoth, le pèlerinage au mausolĂ©e de Rebbi Fraji Chaouat.
Un saint rabbin, exégète de la Torah
Si le pèlerinage a aujourd’hui perdu de sa superbe, il n’en demeure pas moins autant frĂ©quentĂ© que sanctifiĂ© par la vox populi. Chaque annĂ©e, le pèlerinage a ainsi lieu sur la tombe de ce saint personnage qui a vĂ©cu Ă  BĂ©ja au dĂ©but du dix-septième siècle.

ExĂ©gète de la Torah, d’une grande piĂ©tĂ©, il guĂ©rissait les malades et faisait la charitĂ© autour de lui. AssistĂ© par un fidèle secrĂ©taire, il consacrait sa vie Ă  l’Ă©tude et au bien.

Selon sa lĂ©gende, il aurait un jour parlĂ© Ă  son secrĂ©taire en ces termes ; « Demain matin, je ne serai plus de ce monde. Je compte sur toi pour mettre ma dĂ©pouille sur une jument puis laissez aller la jument et enterrez-moi lĂ  oĂą elle s’arrĂŞtera ».
Le miraculeux périple de la jument de Béja à Testour
Cette dernière volontĂ© fut respectĂ©e. Lorsqu’il trouva le corps sans vie du rabbin, reposant sur son lit de mort, son secrĂ©taire alerta la synagogue. On dĂ©libĂ©ra puis il fut dĂ©cidĂ© de dĂ©poser le corps sur une jument comme il l’avait indiquĂ©.

La jument prit la route et une petite foule la suivait. L’histoire s’Ă©tant Ă©bruitĂ©e et la rĂ©putation du rabbin aidant, un vĂ©ritable cortège se forma. A petit pas, la jument sortit de la ville et après des heures de marche, le cortège se trouva face au camp du bey, venu dans la rĂ©gion collecter l’impĂ´t.
Les soldats du bey pĂ©trifiĂ©s…
Alors qu’un soldat fit signe Ă  la procession de s’arrĂŞter, son bras resta en l’air, paralysĂ©. Chaque soldat qui faisait signe Ă  la jument et son cortège restait comme pĂ©trifiĂ©. On raconte que cent soldats furent ainsi paralysĂ©s. Jusqu’Ă  ce que le bey du camp apparaisse et demande l’identitĂ© du mort.

On lui expliqua qu’il s’agissait de Rebbi Fraji Chaouat et qu’on devait l’enterrer lĂ  oĂą s’arrĂŞterait la jument. Alors, le bey demanda Ă  sa troupe d’accompagner la jument et les soldats de nouveau alertes, se joignirent au cortège au son des fifres et des tambours.

ArrivĂ©e Ă  Testour, la jument s’arrĂŞta puis s’assit sur le sol. On creusa Ă  cet endroit la tombe de Rebbi Fraji Chaouat et, depuis, elle est vĂ©nĂ©rĂ©e par les juifs et les musulmans.
Les caravanes de pélerins se retrouvaient à Medjez el Bab
Dans le temps, on venait à pied de Béja et Medjez el Bab pour participer au pèlerinage de Testour. Tous les moyens étaient bons pour venir de Béja, lieu de naissance du rabbin, et on empruntait des calèches, des charrettes ou des ânes.

Une petite caravane partait ainsi de Béja et retrouvait à Medjez les pèlerins venus de Tunis. Les deux groupes continuaient alors leur route ensemble pour les 25 kilomètres restants. La liesse était mise avec des musiciens qui animaient cette longue procession populaire.

A l’arrivĂ©e Ă  Testour, les pèlerins logeaient chez les habitants qui, juifs ou musulmans, ouvraient leurs maisons pour, eux-aussi, ĂŞtre imprĂ©gnĂ©s de la baraka de Rebbi Chaouat.
Tous autour de la tombe de Rebbi Fraji
Deux jours durant, le mausolée abritant la tombe du saint réunissait une foule joyeuse et de nombreux commerçants venus avec leurs halwa et leurs objets divers, au son des chants dédiés au saint personnage: « Rebbi Fraji machi maana, essayed ikoun maana » (Rebbi Fraji chemine avec nous, le saint est avec nous ».

On prie sur la tombe, on fait la charité et des offrandes et on revient chaque année pour honorer le saint homme dont les miracles sont nombreux.

Avec moins de faste qu’Ă  la Ghriba de Djerba mais autant de liesse que par le passĂ©, le pèlerinage de Testour se dĂ©roule chaque annĂ©e autour de Succoth, la fĂŞte qui symbolise l’exode du peuple juif et rĂ©unit encore de nombreux pèlerins qui, par ailleurs, visitent ce mausolĂ©e de Rebbi Fraji tout au long de l’annĂ©e.
Rebbi Yossef El Maarabi et les pèlerins d’El Hamma de Gabès
Après la rĂ©volution tunisienne, des informations alarmistes sont venues d’El Hamma de Gabès, lorsqu’une tentative d’incendie et de profanation avait visĂ© le mausolĂ©e de Sayed Yossef El Maarabi.
Une hiloula au temps de Hannouka
Heureusement, les vandales n’ont pas ravagĂ© ce mausolĂ©e lors de cet assaut du 13 janvier 2011 lorsque le pays Ă©tait en pleine tourmente.

Il faut le souligner: nombreux sont les pèlerins de la Ghriba qui feront un crochet par El Hamma pour honorer le saint personnage dont la tombe se trouve dans cette oasis non loin de Gabès.

Quant au pèlerinage proprement dit, il a coutume de se dérouler pendant les fêtes de Hannouka, précisément le premier dimanche de Hannouka, la fête des Lumières, généralement au mois de décembre.
Un grand rabbin du seizième siècle
Al Maarabi est un rabbin du seizième siècle et, jusqu’aux annĂ©es soixante, on venait de tout le sud tunisien pour honorer sa mĂ©moire.

Son pèlerinage avait lieu pour Rosh hodesh tevet et rĂ©unissait de nombreux fidèles qui se recueillaient sur sa tombe, y allumaient des bougies et Ă©changeaient des vĹ“ux dans une atmosphère festive qui se propage aussi aux bains chauds d’El Hamma.

Disciple du kabbaliste Haari Zal, Rebbi Al Maarabi serait la réincarnation de Rebbi Yossi, lui-même disciple de Shimon Bar Yohai dont la hiloula symbolique a lieu à Djerba, en même temps que le pélerinage de la Ghriba.

Si de nos jours, les visites continuent Ă  El Hamma, elles se perpĂ©tuent Ă©galement dans la localitĂ© israĂ©lienne de Ramleh, au centre du pays, oĂą le mausolĂ©e de Rebbi Al Maarabi a Ă©tĂ© reconstituĂ©. A Paris aussi, prĂ©cisĂ©ment Ă  Sarcelles, les juifs Ă©migres du sud tunisien continuent Ă  cĂ©lĂ©brer la mĂ©moire du rabbin d’El Hamma.
Une légende célébrée sur trois continents
Une aura de lĂ©gende entoure les bienfaits de Rebbi Yossef El Maarabi. Ce « tsadik » de la tradition juive avait le don de rendre leur fertilitĂ© aux femmes stĂ©riles. On raconte qu’un char nazi qui cherchait Ă  dĂ©molir sa sĂ©pulture pendant la Deuxième Guerre mondiale fut englouti par le sol friable et demeura embourbĂ©.

On raconte aussi qu’il apparut en rĂŞve au curateur de son mausolĂ©e qui hĂ©sitait Ă  quitter El Hamma de peur de voir le mausolĂ©e dĂ©laissĂ©. Le rabbin lui conseilla de partir en affirmant que le jour oĂą plus personne ne prendrait soin de sa tombe, les sources d’eau chaude s’assècheront.

Telle est la lĂ©gende de Rebbi Yossef el Maarabi dont le pèlerinage se dĂ©roule encore en trois lieux diffĂ©rents, et sur trois continents, le premier dimanche de Hannouka…
Rebbi Haim Houri et la singulière hiloula du Néguev
Pour la petite histoire, Rebbi Yossef el Maarabi n’est pas le seul rabbin d’origine tunisienne Ă  ĂŞtre cĂ©lĂ©brĂ© en des lieux diffĂ©rents. En effet, c’est aussi le cas de Rebbi Haim Houri dont deux hiloulas distinctes ont lieu aussi bien Ă  Sarcelles en France qu’en IsraĂ«l, Ă  Beer Sheva.

NĂ© en 1885 Ă  Djerba, Haim Houri a Ă©tudiĂ© chez les rĂ©putĂ©s MoshĂ© Mazzouz et Fraji Allouche avant d’ĂŞtre nommĂ© rabbin Ă  Gabès. Quelques annĂ©es plus tard, en 1926, il deviendra le grand rabbin de Gabès et Ă©crira de nombreux livres d’exĂ©gèse.

Rebbi Haim Houri a quittĂ© la Tunisie en 1955 puis mourra Ă  Beer Sheva en 1957. Cette hiloula du NĂ©guev a lieu sur sa tombe le 25 Iyar de chaque annĂ©e et se dĂ©roulera le 1er juin 2016 en l’ancien cimetière de Beer Sheva.
Le pèlerinage nabeulien de Rebbi Yaacov Slama
Dernier pèlerinage toujours vivace en Tunisie, celui de Rebbi Yaacov Slama se déroule chaque année au cimetière juif de Nabeul et continue à réunir de nombreux fidèles.
Au cimetière juif de Nabeul
Cette cĂ©lĂ©bration d’un grand rabbin de Nabeul atteste l’importance de son hĂ©ritage, notamment en matière d’Ă©tudes talmudiques.

Mort en 1774 à Nabeul, sa tombe est vénérée par les juifs tunisiens qui continuent à se rendre nombreux à son mausolée qui, lui, date de 1934 dans sa configuration actuelle. La hiloula de Rebbi Yaacov est ainsi un autre de ces temps forts de la vie communautaire et réunit de nombreux émigrés qui reviennent à cette occasion.
La mémoire de Rebbi Hai Guez
Les rabbins nabeuliens Ă  l’image de Rebbi Yaacov Slama ou Rebbi Hai Guez jouissent d’une grande rĂ©putation et reflètent l’ancrage et la piĂ©tĂ© d’une communautĂ© installĂ©e de haute mĂ©moire Ă  Nabeul, comme le suggèrent les sĂ©pultures et les sept synagogues historiques de cette citĂ©.

En effet, les Uzan, Mammou, Guez ou Haddad comptent parmi les plus anciennes familles juives nabeuliennes. Et mĂŞme si aujourd’hui, la communautĂ© n’est plus que l’ombre d’elle-mĂŞme, elle revit symboliquement Ă  travers ce pĂ©lerinage et le souvenir des sept synagogues.
Les sept synagogues de Nabeul
La grande synagogue se trouvait non loin de la grande mosquée de Nabeul alors que les autres lieux de culte étaient dispersés aux alentours comme la synagogue Mordekhai Karila fondée en 1904 ou celle dite Gaston Karila créée en 1914.

Une synagogue était aussi dédiée à Rebbi Hai Guez et une autre à Ephraim Haddad. Enfin, la synagogue Braouma et la synagogue Yaacov Mammou complètent cette liste et soulignent la richesse patrimoniale juive de Nabeul.
Traditions vivaces dans la diaspora et la communauté juive tunisienne
Tous ces pèlerinages qui se dĂ©roulent encore en terre tunisienne, s’ils n’ont pas le rayonnement mĂ©diatique de celui de la Ghriba de Djerba n’en restent pas moins des temps forts communautaires dont l’importance rituelle importe beaucoup pour les nombreux fidèles qui s’y pressent.

A la veille du pèlerinage de Lag be Omer à Djerba, il importait de rappeler leur caractère vivace et la ferveur qui les entoure dans la vaste diaspora et la petite communauté juive de Tunisie.

Puissent les mĂ©rites de tous ces rabbins et hommes de savoir rejaillir sur vous et vos proches comme le veulent la formule consacrĂ©e et les vĹ“ux de tous les pèlerins…
H.B.

Tags: guerre

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