Rares sont ceux qui connaissent de près la sĂ©pulture de Sidi Essid. Elle se trouve Ă Carthage, au pied de la colline de Byrsa. En fait, il s’agit d’une simple tombe surmontĂ©e d’une coupole. ProtĂ©gĂ©e par un petit muret, elle se trouve dans un jardin, au pied d’un arbre.
Ce saint homme est Ă peu près inconnu. Selon la lĂ©gende, il serait venu de la rĂ©gion de Gafsa et se serait Ă©tabli ici pour y mĂ©diter. Selon d’autres versions, cette tombe remonterait au onzième siècle ou au quatorzième siècle. C’est dire le flou total…Pour d’autres encore, Sidi Essid aurait Ă©tĂ© un compagnon de Sidi Ammar Maaroufi qui repose Ă l’Ariana oĂą se trouve son mausolĂ©e.
MalgrĂ© les recherches, Sidi Essid ne dĂ©voile pas son mystère. On en est rĂ©duit aux hypothèses qui, parfois, peuvent s’avĂ©rer farfelues. Notons que ce n’est pas l’unique tombe Ă coupole nimbĂ©e de mystère.On ne saint rien par exemple du saint personnage enterrĂ© Ă Ain Zaghouan et dont on aperçoit le mausolĂ©e en roulant sur l’autoroute, au niveau de la sortie vers La Soukra.
En ce qui concerne Sidi Essid, la zaouia est fort bien entretenue et mĂŞme si elle se trouve en plein air, elle garde sa tenue. Le passant dĂ©couvrira d’ailleurs des chandelles sous la coupole et parfois, des mouchoirs sont accrochĂ©s aux branches de l’arbre pour demander l’intercession du saint personnage.
Nous sommes ici en haut de l’avenue principale de Carthage, celle qui mène au musĂ©e archĂ©ologique ou Ă la Villa Didon. Non loin, se trouve un petit et discret cimetière musulman qui lui aussi recèle une coupole, signalant la sĂ©pulture d’un saint homme.
A peu près invisibles pour le simple passant, ces deux lieux semblent celer bien des secrets et une mĂ©moire sĂ©culaire. Et si le chroniqueur ne parvient pas Ă percer ces mystères, il est de bonne guerre d’interpeller les amis lecteurs qui, peut-ĂŞtre, contribueront Ă dĂ©voiler ce mystère de Sidi Essid…
