Depuis Washington, Donald Trump a présenté ce lundi un plan destiné à tourner la page de la guerre à Gaza. Aux côtés du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le président américain a détaillé un dispositif en 20 points qu’il qualifie de « décisif », censé ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance dans l’enclave palestinienne, mais attend toujours la réponse du Hamas.
Au cœur du projet : la mise en place d’un comité palestinien de technocrates, chargé provisoirement de gérer Gaza. Cet organe serait placé sous la supervision d’une structure internationale inédite, présidée par Trump lui-même, et à laquelle participerait notamment l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Cette instance aurait pour mission de piloter la transition politique et administrative.
Concernant le Hamas, pour Trump la ligne est claire : le mouvement islamiste sera totalement écarté du futur dispositif. Ses membres se verraient offrir un passage sécurisé hors de Gaza, tandis que toutes les infrastructures qualifiées de « terroristes » seraient démantelées.
Le plan insiste également sur la reconstruction. Un programme économique de grande ampleur serait lancé pour relever Gaza après des mois de destructions, avec la garantie que « ni occupation ni annexion israélienne » n’auront lieu.
Trump affirme que son plan repose sur une coopération entre les États-Unis, Israël et plusieurs pays arabes, dont le Qatar, qui a confirmé son engagement diplomatique. La Maison Blanche assure par ailleurs qu’aucun Palestinien ne sera contraint de quitter Gaza.
Un volet humanitaire figure aussi en bonne place. Trump a promis qu’« une fois les otages israéliens libérés, Israël relâchera 1 700 détenus palestiniens arrêtés depuis le 7 octobre, ainsi que 250 prisonniers condamnés à la perpétuité ». À cela s’ajoute un échange de dépouilles : pour chaque otage israélien restitué, Israël s’engagerait à remettre les corps de quinze Palestiniens.
En conférence de presse, Netanyahou a donné son accord de principe, actant ce que Trump a présenté comme « la fin de la guerre ». Le président américain, se posant en « garant » du processus, a remercié plusieurs pays arabes et islamiques pour leur soutien, avant de conclure que ce plan marquait « le début d’une nouvelle ère pour Gaza, tournée vers une gouvernance civile et une éducation libérée de l’influence du Hamas ».