La tension est montée d’un cran en Méditerranée orientale après l’interception de la flottille internationale « Sumud », qui tentait de briser le blocus maritime imposé par Israël sur la bande de Gaza. Selon des sources relayées par Al Jazeera, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est rendu jeudi au port d’Ashdod, où des dizaines de militants arrêtés sont soumis à des interrogatoires.
Les forces de l’occupation ont confirmé avoir reçu du commandement militaire plus de 250 participants, désormais placés sous enquête avant d’être transférés à l’administration pénitentiaire. Des médias israéliens rapportent, par ailleurs, que la marine a pris le contrôle de 41 navires composant la flottille, qui transportait plus de 400 volontaires internationaux.
Une opération à forte portée symbolique
La « Flottille Sumud » s’inscrit dans la lignée des initiatives civiles et humanitaires qui, depuis plus d’une décennie, tentent de rallier Gaza par la mer pour dénoncer le blocus en vigueur depuis 2007. Ces expéditions, portées par des ONG, des personnalités politiques et des activistes, visent à attirer l’attention internationale sur la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne, où vivent plus de deux millions d’habitants dans des conditions décrites par l’ONU comme « invivables ».
L’opération israélienne contre la flottille a immédiatement suscité des réactions de solidarité dans plusieurs capitales. Le comité organisateur a appelé à une intervention internationale urgente pour garantir la sécurité des volontaires et obtenir leur libération.