La Banque centrale de Tunisie a décidé d’assouplir sa politique monétaire en abaissant son taux directeur de 50 points de base, le ramenant à 7%. Cette mesure, qui entrera en vigueur début janvier, s’accompagne d’un ajustement des taux du corridor monétaire et de la rémunération minimale de l’épargne.
Un signal d’assouplissement monétaire
Réuni en fin d’année, le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie a tranché en faveur d’une baisse du taux directeur, désormais fixé à 7% à compter du 7 janvier 2026. Il s’agit d’une réduction de 50 points de base, traduisant une volonté d’adapter l’orientation monétaire aux évolutions économiques et financières récentes.
Dans le même mouvement, la BCT a procédé à un réajustement des taux des facilités permanentes afin de préserver la cohérence du corridor monétaire. Le taux de la facilité de prêt à 24 heures est ainsi porté à 8%, tandis que celui de la facilité de dépôt à 24 heures est fixé à 6%. Ces ajustements visent à garantir une transmission efficace des décisions de politique monétaire vers le marché interbancaire.
Révision du rendement de l’épargne
Outre les taux directeurs et interbancaires, la Banque centrale a également revu à la baisse le taux minimum de rémunération de l’épargne. Celui-ci est désormais établi à 6%, une décision qui s’inscrit dans la logique globale de détente monétaire et qui aura un impact direct sur les produits d’épargne réglementés.
Cette mesure pourrait contribuer à réduire le coût de financement pour les banques et, à terme, soutenir l’investissement et la consommation, tout en modifiant l’attractivité relative de l’épargne bancaire.
Réactions attendues du secteur financier
La décision de la BCT est scrutée de près par les acteurs économiques et financiers. Les établissements bancaires devront ajuster leurs grilles de taux, tandis que les entreprises et les ménages pourraient bénéficier progressivement de conditions de financement plus favorables.
Les analystes s’attendent à ce que cette inflexion monétaire ouvre un nouveau cycle, à condition que les équilibres macroéconomiques et l’évolution de l’inflation le permettent.
Cette baisse intervient dans un contexte marqué par la nécessité de soutenir l’activité économique tout en préservant la stabilité financière. Après une période prolongée de resserrement monétaire destinée à contenir les pressions inflationnistes, la Banque centrale semble amorcer une phase plus accommodante, tout en maintenant une vigilance accrue sur les indicateurs macroéconomiques.
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