Les récentes précipitations ont considérablement renforcé les réserves hydriques des barrages du Nord tunisien. Selon Faiçel Moslem, directeur général des barrages et des grands travaux hydrauliques au ministère de l’Agriculture, les apports atteignent 51 millions de mètres cubes au cours des huit premiers jours de décembre. Il s’agit, selon lui, d’indicateurs très positifs et rassurants pour la saison.
Depuis le début de l’automne, les barrages du Nord ont accumulé près de 200 millions de mètres cubes. Ce volume important a permis de consolider les réserves dédiées à l’eau potable et pourrait, si les pluies se maintiennent au même rythme, garantir aussi les besoins en irrigation au cours des prochains mois.
La région de Béja figure parmi les plus concernées par cette amélioration notable. Depuis début septembre, ses barrages ont enregistré des apports significatifs qui ont dopé leurs stocks par rapport à la même période de l’année dernière. Le barrage de Sidi el Barrak est ainsi passé de 74 à 148 millions de mètres cubes. Celui de Sidi Salem a progressé de 92 à 122 millions de mètres cubes. Le barrage de Ksassab, quant à lui, a vu son stock augmenter de 19 à 24,6 millions de mètres cubes.
Bonnes perspectives
La région abrite d’ailleurs les plus grands barrages du pays, dont celui de Sidi Salem, dont la capacité totale atteint 643 millions de mètres cubes. Mis en service en 1982 sur l’oued Medjerda, il alimente plusieurs gouvernorats en eau potable et en eau d’irrigation. La délégation de Nefza, également à Béja, abrite le barrage de Sidi el Barrak, l’un des plus importants du territoire, ainsi que le barrage de Ksassab.
Ces apports pluviométriques confortent les perspectives pour la saison hydrique à venir, après plusieurs années marquées par la pression sur les ressources en eau.
Lire aussi : Tunisie : Le taux de remplissage des barrages atteint 41,1%, en nette amélioration par rapport à 2024