Le Parlement a adopté aujourd’hui un article additionnel, le numéro 135 du projet de loi de finances 2026, autorisant les agriculteurs à importer et utiliser des drones destinés aux usages agricoles. Le texte, approuvé par 60 voix contre 29 et 14 abstentions, ouvre la voie à une modernisation progressive des pratiques agricoles en Tunisie.
Selon les discussions tenues en commission et en plénière, l’objectif de cette disposition est d’intégrer davantage les technologies de précision dans l’exploitation des terres, notamment pour la surveillance des parcelles, l’optimisation de l’irrigation et l’amélioration des opérations de traitement phytosanitaire. Plusieurs députés favorables ont souligné que la Tunisie accuse un retard notable dans l’adoption de ces outils alors qu’ils sont devenus courants dans de nombreux pays méditerranéens.
Un pas important ?
Les opposants au texte ont toutefois exprimé des réserves, évoquant l’absence d’un cadre réglementaire clair encadrant l’utilisation aérienne de ces appareils, le risque d’abus ou de détournement, ainsi que la nécessité de former les exploitants et de prévenir les incidents liés à un usage non maîtrisé. D’autres députés ont appelé à renforcer la coordination entre les ministères concernés, notamment l’Agriculture, les Transports et la Défense, pour éviter tout vide juridique.
L’adoption de ce dispositif marque une étape importante dans la transformation numérique du secteur agricole. Le gouvernement devra désormais préciser les modalités techniques, les conditions d’importation et les règles d’exploitation afin de garantir un déploiement sécurisé, utile et adapté aux réalités du monde rural.
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