La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme au Tribunal de première instance de Tunis a refusé les demandes de mise en liberté présentées pour plusieurs accusés dans l’affaire dite du « dispositif secret » du mouvement Ennahdha, selon Mosaïque FM. L’examen du dossier a été reporté au mois de janvier prochain.
Plus d’une trentaine d’accusés concernés
Le dossier concerne plus d’une trentaine d’accusés, dont plusieurs figures dirigeantes du parti. Parmi les prévenus détenus cités figurent notamment Rached Ghannouchi, Ali Laârayedh, Fathi Beldi, Kamel Bedoui ainsi que Atef Omrani, selon la même source. D’autres accusés sont poursuivis en état de liberté ou de fuite.
Au cours de l’audience, certains mis en cause ont refusé de comparaître devant la cour. C’était le cas de Rached Ghannouchi, qui continue de boycotter les audiences.
Les avocats de la défense ont présenté des demandes d’élargissement pour plusieurs prévenus, accompagnées de requêtes procédurales.
À l’issue des délibérations, la chambre criminelle a décidé de rejeter l’ensemble des demandes de libération et de reporter l’examen de l’affaire au mois de janvier.
Rappel des faits
L’affaire concerne l’existence supposée d’un appareil clandestin lié au mouvement Ennahdha, accusé par la partie civile d’avoir opéré en parallèle des institutions sécuritaires de l’État et d’avoir constitué un réseau d’influence interne. Plusieurs plaintes et procédures ont été engagées, donnant lieu à des enquêtes, des auditions, des mises en examen et des mandats de dépôt visant aussi bien des dirigeants politiques que d’anciens responsables sécuritaires.
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