LâĂ©conomie tunisienne devrait enregistrer une croissance de 2,6% en 2025, soutenue par la reprise de la production agricole – notamment de lâhuile dâolive et des cĂ©rĂ©ales – et par une relance du secteur de la construction, selon le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur la rĂ©gion MENAAP (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan).
La Banque mondiale prĂ©voit un lĂ©ger rebond de lâactivitĂ© Ă©conomique tunisienne aprĂšs une annĂ©e 2024 marquĂ©e par des tensions budgĂ©taires et une sĂ©cheresse persistante.
Lâagriculture devrait constituer le principal moteur de cette croissance, grĂące Ă une meilleure campagne olĂ©icole et Ă des rĂ©coltes cĂ©rĂ©aliĂšres plus abondantes. Le secteur de la construction, dopĂ© par quelques projets dâinfrastructure, contribuerait Ă©galement Ă ce regain.
Ă moyen terme (2026â2027), la croissance se stabiliserait autour de 2,4%, freinĂ©e par des conditions de financement limitĂ©es et des barriĂšres structurelles Ă lâentrĂ©e sur les marchĂ©s.
Finances publiques : un déficit en légÚre amélioration
Le dĂ©ficit budgĂ©taire devrait sâĂ©tablir Ă 5,7% du PIB en 2025, avant de se rĂ©duire Ă 4,4% en 2027, sous lâeffet dâune meilleure maĂźtrise de la masse salariale et des subventions.
La dette publique, actuellement proche de 84,5% du PIB, baisserait lĂ©gĂšrement pour atteindre 83,6% en 2027, traduisant une amĂ©lioration marginale de la trajectoire dâendettement.
Le dĂ©ficit du compte courant devrait sâĂ©largir Ă 2,7% du PIB en 2025, en raison dâun dĂ©sĂ©quilibre commercial accru, malgrĂ© la progression modĂ©rĂ©e des recettes touristiques et la baisse du prix du pĂ©trole.
La Banque mondiale anticipe une dĂ©tĂ©rioration graduelle jusquâĂ 3,1% du PIB en 2027, en lien avec la stagnation des investissements Ă©trangers et les contraintes persistantes sur le financement extĂ©rieur.
Face Ă ce contexte, les autoritĂ©s tunisiennes pourraient ĂȘtre amenĂ©es Ă recourir Ă de nouveaux emprunts en devises auprĂšs de la Banque centrale pour combler les besoins de financement.
Réformes nécessaires pour consolider la croissance
Le rapport souligne que les perspectives économiques demeurent vulnérables à plusieurs risques : la rareté du financement extérieur, la poursuite de la sécheresse et les incertitudes du commerce international.
Toutefois, une amélioration notable serait envisageable si la Tunisie accélérait les réformes structurelles, notamment la modernisation des entreprises publiques, la discipline budgétaire et la stimulation de la concurrence.