Lors d’une prise de parole à l’aéroport d’Athènes, Greta Thunberg a dénoncé avec force la situation à Gaza, qualifiant la crise de « génocide en cours, diffusé en direct sur nos téléphones ».
La militante suédoise a insisté sur le fait que nul ne pourra prétendre, demain, ignorer les crimes commis, et a pointé la responsabilité des États et institutions internationales :
« En vertu du droit international, les États ont l’obligation légale d’agir pour empêcher et arrêter un génocide. Cela signifie mettre fin à la complicité, exercer une réelle pression et arrêter les transferts d’armes. Nous ne voyons rien de tout cela. »
Pour Greta Thunberg, les gouvernements échouent à protéger les Palestiniens et à garantir l’aide humanitaire, alors même que des millions de personnes vivent sous un siège illégal et prolongé, fruit de décennies d’occupation et d’oppression.
Elle a rappelé l’action de la Global Sumud Flotilla, destinée à briser le blocus maritime de Gaza :
« Cette mission était nécessaire parce que nos gouvernements ont échoué. C’est une histoire de solidarité internationale, de personnes qui agissent là où l’État ne le fait pas. »
La militante a dénoncé les conséquences de cette inaction : engorgement humanitaire, violences et privation délibérée, tout en soulignant que les populations palestiniennes restent confrontées à des conditions « intenables et inhumaines ».
Elle a également relié cette situation à d’autres crises mondiales, citant le Congo, le Soudan ou l’Afghanistan, pour montrer que les injustices sont souvent rendues possibles par l’inaction des pouvoirs publics, des médias et des institutions internationales.
Greta Thunberg a conclu en appelant chacun à utiliser ses plateformes et privilèges pour agir, affirmant que la solidarité internationale est un devoir moral face à l’inaction des États.
« Ce que nous faisons, c’est le strict minimum. Personne n’a à “sauver” le peuple palestinien. Nous répondons simplement à leurs appels et mettons fin à notre propre complicité. »