Plusieurs pays européens, dont l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la France, ont exprimé leur vive inquiétude après l’interception par la marine israélienne de la Global Sumud Flotilla, un convoi humanitaire en route vers Gaza. L’opération, menée mercredi soir en Méditerranée, a conduit à l’arrestation de près de 200 militants étrangers dont 12 Tunisiens.
La flottille, composée d’une cinquantaine de navires et de plus de 500 volontaires venus de plus de 40 pays, transportait de l’aide alimentaire et médicale destinée à la population de Gaza et entendait défier le blocus naval imposé par Israël.
Selon les organisateurs, plusieurs bateaux, dont le Florida, le Yulara et le Meteque, ont été visés par des manœuvres agressives de la marine israélienne : percussions en mer, tirs de canons à eau et arraisonnements. Tous les membres d’équipage seraient sains et saufs, mais les militants dénoncent une « agression active » et des « attaques illégales » constitutives, selon eux, de « crimes de guerre ».
L’Espagne convoque la représentation israélienne
À Madrid, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a annoncé jeudi la convocation de la chargée d’affaires de l’ambassade d’Israël, rappelant que « les passagers étaient des citoyens pacifiques dont l’objectif était uniquement humanitaire ». Il a précisé que 65 Espagnols figuraient parmi les passagers de la flottille. Depuis la reconnaissance de l’État de Palestine par l’Espagne en mai 2024, Israël n’a plus d’ambassadeur en poste à Madrid.
À Lisbonne, les autorités portugaises ont confirmé l’arrestation de trois de leurs ressortissants, dont un député, et le président Marcelo Rebelo de Sousa a assuré qu’un soutien consulaire complet leur serait accordé.
À Rome, le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a condamné « avec la plus grande fermeté » l’arraisonnement, révélant qu’il avait autorisé une unité navale italienne à se diriger vers la zone pour d’éventuelles opérations de sauvetage.
La France, tout comme l’Espagne, a exprimé son inquiétude et exhorté Israël à garantir la sécurité de ses ressortissants, à respecter leurs droits consulaires et à permettre leur retour rapide.