La justice française a décidé de placer Halima Ben Ali, fille cadette de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’examen de sa demande d’extradition vers la Tunisie, a rapporté l’Agence France-Presse.
Cette mesure judiciaire, qui se distingue de la détention provisoire, implique qu’Halima Ben Ali pourrait demeurer libre de ses mouvements mais sous certaines conditions fixées par le juge. Elle peut par exemple être contrainte de remettre son passeport, de se présenter régulièrement au commissariat, de ne pas quitter le territoire français ou encore de ne pas entrer en contact avec certaines personnes. L’objectif est d’assurer qu’elle reste à la disposition de la justice jusqu’à la décision finale sur son extradition, tout en évitant un placement en prison.
L’arrestation d’Halima Ben Ali, survenue le 30 septembre à Paris, fait suite à une demande des autorités tunisiennes qui souhaitent son extradition. La Tunisie l’accuse notamment d’enrichissement illicite et de détournement de fonds publics durant les années de règne de son père, chassé du pouvoir par la révolution de 2011.
Le dossier sera désormais examiné par la justice française, qui devra déterminer si les conditions légales sont réunies pour accéder à la demande tunisienne. Ce processus peut s’étaler sur plusieurs mois, avec la possibilité de recours.
Lire aussi : Halima Ben Ali arrêtée à Paris : une extradition demandée par Tunis