Au 15 septembre 2025, les barrages tunisiens n’étaient remplis qu’à 28,7%, soit 679,6 millions de m³ d’eau stockée. Malgré une légère amélioration par rapport à la moyenne des trois dernières années, la Tunisie reste en situation de stress hydrique structurel, selon les données publiées par l’ONAGRI.
Des réserves concentrées au nord
La quasi-totalité des stocks d’eau reste concentrée dans les barrages du nord (91,9%), contre 6,3% pour le centre et seulement 1,8% pour le Cap-Bon. Les deux principaux barrages du pays affichent des niveaux préoccupants : Sidi Salem (23,3%) et Sidi el-Barrak (41,6%).
Des apports en forte baisse
Entre le 1er et le 15 septembre, les apports en eau aux barrages n’ont pas dépassé 7,7 millions de m³, soit une chute de 68% par rapport à 2024 et de plus de 80% par rapport à la moyenne historique. Le nord a reçu 75,3% de ces apports, loin devant le centre (23,4%) et le Cap-Bon (1,3%).
Une pénurie structurelle
Avec moins de 400 m³ d’eau douce disponible par habitant et par an, la Tunisie se situe bien en dessous du seuil de 1700 m³ défini par la FAO pour caractériser le stress hydrique. Cette situation met en évidence la vulnérabilité du pays face à la sécheresse, au changement climatique et à la forte dépendance de l’agriculture à l’irrigation.