Les organisateurs de l’« Flottille du Sumud maghrébin » affirment poursuivre leur traversée malgré des conditions difficiles et des risques avérés. Ghassan Henchiri et Wael Nawar, membres de l’équipe de pilotage du convoi, ont assuré dimanche que la mission restait déterminée à atteindre Gaza pour acheminer de l’aide humanitaire et « faire pression afin de briser le blocus ».
Dans une vidéo publiée sur la page Facebook officielle de la flottille, enregistrée à bord du navire « Mali / Deir Yassin », Henchiri a indiqué que, «après près de six jours de navigation», le convoi venait de quitter les eaux italiennes (Sicile) en direction des eaux internationales proches de la Grèce. «Nous allons bien, notre détermination est forte et nous allons vers Gaza», a-t-il déclaré, rappelant que des unités du convoi étaient parties précédemment d’Espagne et d’autres pays.
Wael Nawar a précisé que la «Deir Yassin», navire placé en tête du convoi, réduirait légèrement sa vitesse afin de permettre aux autres bateaux de rester alignés et d’avancer ensemble. Il a insisté sur le caractère précaire de la petite embarcation — seulement 24 personnes à bord, ressources limitées et météo instable — sans que cela n’entame le moral des participants. «Les jours qui nous séparent de Gaza sont peu nombreux», a-t-il ajouté.
Les organisateurs rapportent également des survols par deux drones à deux reprises au-dessus des navires, des événements qui, selon eux, n’ont suscité ni peur ni panique parmi les équipages. «Nous sommes prêts à tous les scénarios», a affirmé Nawar, soulignant la préparation des participants face aux risques de sécurité.
Les responsables misent sur l’impact politique et médiatique d’un convoi composé, selon eux, d’environ 50 navires venus de pays et de peuples différents. Ils estiment qu’une opération d’une telle ampleur peut contribuer à mettre un terme aux frappes et au blocus qui frappent la population de Gaza, appelant les opinions publiques à se mobiliser face aux «scènes de tuerie, d’extermination, de déplacement et de famine» diffusées par les médias.
«Ce serait une honte de rester des peuples passifs et silencieux devant ce massacre», a conclu Nawar, appelant les citoyens à occuper les rues et à faire pression sur les représentations diplomatiques d’Israël et des États-Unis dans les pays qui entretiennent des relations normales avec Tel-Aviv.
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