La Commission européenne a annoncé mercredi 17 septembre 2025 un ensemble de sanctions politiques et commerciales contre Israël, en réponse aux récentes opérations à Gaza. Mais leur mise en œuvre reste incertaine, car l’approbation requiert un large consensus parmi les États membres.
Parmi les mesures prévues figurent l’augmentation des taxes douanières sur les produits israéliens et des sanctions visant deux ministres du gouvernement israélien, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich. La cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, a précisé : « L’objectif n’est pas de punir Israël. Il s’agit d’améliorer la situation humanitaire à Gaza ». La taxe douanière seule pourrait coûter 227 millions d’euros à l’État hébreu.
Des obstacles à l’adoption
Pour entrer en vigueur, ces sanctions doivent être approuvées par une majorité qualifiée pour les droits de douane et à l’unanimité pour les sanctions individuelles contre des ministres. Or, certains États membres comme l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et la Hongrie ont déjà bloqué des mesures similaires par le passé. Le soutien de pays comme l’Espagne, la Slovénie ou les Pays-Bas pourrait ne pas suffire à surmonter ces blocages.
À Tel-Aviv, ces annonces ont été accueillies avec scepticisme. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré dans une lettre à Ursula von der Leyen : « La pression par des sanctions ne fonctionnera pas ». Du côté européen, Kaja Kallas reconnaît que l’adoption des mesures sera difficile malgré l’initiative de la Commission.
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