Les démarches pour l’inscription de Sidi Bou Said devraient connaître une accélération avec l’arrivée de l’automne. Toutefois, beaucoup reste à faire pour que le village mystique du golfe de Tunis puisse être durablement présent sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Aujourd’hui, Sidi Bou Said souffre de toute évidence. Le village édifié à flanc de colline craint pour son site alors que chaque jour, le surtourisme s’impose davantage.
Dans la journée, des bus touristiques arrivent par dizaines et en soirée, le public local investit les lieux dans une cohue où passants et motocycles partagent leur chemin avec les camelots.
Tout cela risque de changer au cas où le village rejoindrait les sites Unesco.
Quelles mesures devraient être prises le jour où Sidi Bou Said changera de statut pour devenir un site du patrimoine mondial ?
D’abord, l’accès des bus et des automobiles sera très restreint, absolument réservé aux résidents et à certains véhicules utilitaires.
Ensuite, les équipes de la voirie seront appelées à être plus performantes alors que les riverains devront faire d’une discipline rigoureuse en matière de déchets ménagers.
En outre, les visiteurs du village pourraient risquer de lourdes amendes s’ils ne respectent pas l’environnement.
Enfin, tous les travaux de construction seront scrutés à la loupe pour éviter les dépassements.
À vrai dire, si ces règles étaient adoptées dans les faits dès aujourd’hui, Sidi Bou Said ne pourra que mieux se porter.