Le président américain Donald Trump a accusé vendredi le Hamas de refuser une trêve à Gaza pour éviter une nouvelle offensive israélienne après la libération des otages.
« Nous sommes proches d’obtenir la libération des derniers otages, et ils savent ce qui arrivera ensuite. C’est pour cela qu’ils ne veulent pas d’un accord », a-t-il déclaré à la presse depuis la Maison Blanche.
Selon lui, le Hamas « ne veut pas vraiment d’un accord. Je pense qu’ils veulent mourir, et c’est très, très grave. »
Ces propos interviennent alors que les discussions menées à Doha par le Qatar et l’Égypte pour obtenir une trêve de 60 jours semblent au point mort. Washington a annoncé jeudi son retrait des négociations, par la voix de son émissaire Steve Witkoff, évoquant un manque de volonté du Hamas.
Israël a également rappelé ses négociateurs, tout en maintenant son objectif de reprendre les opérations militaires après la libération des otages.
Le Hamas a exprimé son incompréhension face à la position américaine, assurant avoir adopté une attitude « constructive » et être pleinement engagé dans le processus.
Des responsables israéliens ont évoqué l’utilisation de la trêve pour déplacer massivement les Palestiniens de Gaza. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a notamment parlé d’un plan visant à installer des centaines de milliers de civils dans le sud de l’enclave.
Donald Trump, qui avait déjà proposé en février de transformer Gaza en « Riviera du Moyen-Orient », a de nouveau évoqué jeudi une future phase militaire : « Ils vont devoir se battre. Il faut nettoyer tout ça. »
Dans ce contexte, le président américain a aussi réagi à l’annonce d’Emmanuel Macron sur la reconnaissance prochaine de l’État palestinien par la France, prévue en septembre à l’ONU.
« Ce qu’il dit n’a aucune importance. Ça ne changera rien », a tranché Trump.