À l’occasion de la fête nationale belge, ce 21 juillet 2025, le roi Philippe a prononcé un discours télévisé à contre-courant des usages monarchiques.
Délaissant la traditionnelle réserve, le souverain a pris une position ferme et inédite sur la situation à Gaza, évoquant une « honte pour l’humanité » et dénonçant la violation du droit international.
Dans un ton grave et sans détour, Philippe de Belgique a surpris au-delà des frontières du royaume : « Pendant des décennies, le droit international a été la clé de voûte sur laquelle les États pouvaient s’appuyer. Aujourd’hui, il est ouvertement remis en question. »
Rarement un discours royal n’avait été aussi direct. S’il est d’usage que les interventions du roi soient relues par le Premier ministre et rédigées avec le concours de ses conseillers, le choix d’aborder Gaza, nous dit-on, vient de lui.
Il affirme vouloir faire écho à « tous ceux qui dénoncent les graves dérives humanitaires à Gaza », où, selon ses propres mots, « des innocents meurent de faim, tombent sous les bombes, étouffés dans leur propre enclave ».
Le souverain dénonce une situation « qui n’a que trop duré », s’indignant de la passivité du monde face aux souffrances infligées à la population civile. Il souligne que « quand le droit international est bafoué, c’est le monde entier qui en paie le prix ».
Ce discours, sans équivoque, rompt avec la traditionnelle prudence de la monarchie belge sur les dossiers internationaux sensibles. Dans un contexte où les diplomaties européennes peinent à parler d’une seule voix sur Gaza, cette prise de position royale fait figure d’exception.