Le président américain Donald Trump a reçu lundi soir le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche, dans un climat tendu par les bombardements incessants sur Gaza et les tractations autour d’un cessez-le-feu. Officiellement privé, le dîner a finalement été partiellement ouvert à la presse, révélant des échanges d’une portée géopolitique majeure.
Au cœur des discussions : l’avenir des Palestiniens de Gaza. Trump et Netanyahou ont réitéré leur appui à un projet controversé de “relocalisation volontaire” des Gazaouis vers d’autres pays. Un plan largement perçu par les observateurs comme une tentative d’épuration démographique, rejeté par la majorité des organisations internationales.
Selon une enquête de Reuters, les États-Unis soutiennent la création de “zones de transit humanitaire”, y compris en dehors de Gaza, où les Palestiniens pourraient être temporairement hébergés, “déradicalisés” et préparés à un éventuel départ définitif.
Pendant ce temps, les frappes israéliennes se poursuivent. Rien que lundi, 61 Palestiniens ont été tués, dont cinq alors qu’ils tentaient de récupérer de la nourriture distribuée par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par Washington.
Netanyahou a exclu toute perspective d’État palestinien, évoquant le 7 octobre comme un point de rupture définitif. “Je consacre ma vie à empêcher cela”, a-t-il déclaré, confirmant sa ligne dure.
À Doha, les négociations se poursuivent sous l’égide du Qatar. L’émissaire américain Steve Witkoff a évoqué un “élan nouveau” vers un cessez-le-feu, tout en soulignant que la guerre se poursuivrait tant qu’Israël n’aura pas atteint ses “objectifs de sécurité”.
Autre temps fort de la rencontre : Netanyahou a remis à Trump une lettre de recommandation pour le prix Nobel de la paix. Une image pour l’histoire – ou l’ironie.