Devant l’Assemblée des représentants du peuple, des docteurs chercheurs ont organisé un sit-in ce lundi 7 juillet pour exiger leur intégration directe dans l’enseignement supérieur. Une mobilisation qui coïncide avec l’audition du ministre de l’Enseignement supérieur par le Parlement.
Munis de leurs diplômes et de leurs revendications, les docteurs chercheurs tunisiens ont exprimé ce lundi matin leur ras-le-bol devant les portes du Parlement. Réunis en sit-in devant l’Assemblée des représentants du peuple, ils réclament leur intégration directe au sein du corps universitaire, dénonçant des années de marginalisation et de promesses non tenues.
Cette action de protestation intervient alors que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid, est auditionné ce même jour en séance plénière. Un timing symbolique, choisi pour interpeller les députés et exiger une solution concrète à leur situation.
Dans une déclaration à Mosaïque FM, Hamda Kouka, porte-parole du mouvement, a fustigé le manque de transparence du ministère, notamment en ce qui concerne le nombre exact de docteurs inscrits sur la plateforme dédiée à leur suivi. Il a rappelé que le ministère s’était engagé à finaliser le recensement des postes vacants avant le 21 mars 2025, une promesse restée sans suite, selon lui.
Le représentant des manifestants a également rejeté fermement l’idée de redéployer les docteurs vers des postes administratifs, considérant cette option comme un détournement de carrière et un gaspillage des compétences scientifiques du pays. « Nos qualifications sont destinées à la recherche et à l’enseignement, pas aux bureaux administratifs », a-t-il martelé.
Les protestataires affirment que les universités tunisiennes ont besoin de leur expertise, à un moment où le pays ambitionne de relancer la recherche scientifique. Ils dénoncent une politique de sous-emploi et appellent les autorités à reconnaître pleinement leur rôle dans le développement du savoir et de l’innovation.