Chawki Gaddès, ancien président de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) et éminent spécialiste du droit public, s’est éteint vendredi après un long combat contre la maladie. Son décès suscite une vive émotion dans les milieux juridiques et institutionnels.
Le monde académique et juridique tunisien est en deuil. Chawki Gaddès, ancien président de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), est décédé vendredi 4 juillet 2025, après une longue maladie, a annoncé sa famille.
Titulaire d’un diplôme en droit de l’Université de Tunis, Chawki Gaddès a marqué de son empreinte l’enseignement supérieur et les institutions juridiques du pays. Professeur de droit constitutionnel, administratif et des droits de l’Homme depuis 1987 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, il a contribué à la formation de plusieurs générations de juristes tunisiens.
En 2015, il est nommé à la tête de l’INPDP, une institution clé dans la défense de la vie privée et des libertés individuelles à l’ère numérique. Il en restera président jusqu’en juillet 2023, œuvrant durant huit années à promouvoir la culture de la protection des données personnelles en Tunisie.
Son engagement en faveur des droits fondamentaux et de l’État de droit était unanimement salué, tant en Tunisie qu’à l’international. Le bureau du Conseil de l’Europe à Tunis a exprimé, vendredi, sa « profonde tristesse » et rendu hommage à « un fervent défenseur du droit à la vie privée et des droits de l’Homme ».
L’Association tunisienne de droit constitutionnel, dont il était le vice-président et ancien secrétaire général, a également fait part de sa grande émotion, saluant la mémoire d’un « juriste rigoureux et engagé » et présentant ses condoléances à sa famille et à ses proches.
Chawki Gaddès laisse derrière lui un héritage juridique et académique considérable, ainsi qu’un profond respect pour son intégrité et son dévouement au service de la démocratie et des libertés.