La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) sera à l’arrêt le jeudi 17 juillet, suite à l’appel à la grève lancé par la branche sectorielle de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). L’annonce a été faite ce mercredi Echaab News, organe médiatique de la centrale syndicale, à l’issue d’une réunion de l’instance administrative sectorielle, présidée par Slaheddine Selmi, secrétaire général adjoint chargé des offices et établissements publics.
À l’origine de cette décision : l’impasse persistante du dialogue social entre la direction de la STEG et les autorités de tutelle. Les syndicalistes dénoncent un blocage des négociations tant sur les aspects réglementaires que matériels, dans un contexte marqué par une forte dégradation du pouvoir d’achat et des tensions sociales croissantes.
Ils pointent également les méthodes jugées dilatoires de l’administration, accusée de faire traîner le traitement des revendications légitimes du personnel. Parmi celles-ci figurent l’intégration des augmentations salariales prévues pour les années 2023, 2024 et 2025 dans le salaire de base, ainsi que leur application à la grille des grades d’ancienneté. Le syndicat exige également l’activation immédiate de la circulaire sur les promotions basées sur l’expérience.
Autre point de discorde : la gestion du dossier des contrats liés au développement des projets de production d’électricité photovoltaïque. Le syndicat dénonce des pratiques qualifiées d’illégales et s’oppose à toute tentative d’écarter la STEG des projets publics dans le domaine des énergies renouvelables. Il réclame à ce titre que l’entreprise puisse réaliser sa part des projets, en tant qu’acteur national du service public.
L’UGTT appelle également l’État à allouer à la STEG les subventions supplémentaires dues au titre de la période 2016-2023, considérées comme un investissement public dans la transition énergétique.
Enfin, les syndicalistes exigent le versement immédiat des arriérés de droits et l’application intégrale des accords signés, notamment le procès-verbal de la réunion du 28 avril 2025, resté jusqu’ici lettre morte.