Le président américain Donald Trump a annoncé mardi 1er juillet que l’État d’Israël avait accepté les conditions d’un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza, dans le cadre d’un plan diplomatique soutenu par le Qatar et l’Égypte. L’annonce marque un tournant potentiel dans un conflit qui a déjà coûté la vie à plus de 56.000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza, mais le Hamas n’a pas encore donné son feu vert.
« Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le cessez-le-feu de 60 jours, pendant lequel nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre », a écrit Donald Trump dans une publication sur la plateforme Truth Social.
Il ajoute : « J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas prendra cet accord, car il ne s’améliorera pas – il ne fera qu’empirer. »
Deux responsables de l’administration américaine ont précisé que le Hamas était toujours en phase d’évaluation du texte, transmis par les médiateurs qatariens et égyptiens. Aucun des deux camps – ni Israël ni le Hamas – n’a encore officialisé l’entrée en vigueur de cette trêve.
Ce que prévoit l’accord
D’après les informations confirmées par plusieurs sources diplomatiques proches du dossier, la proposition de cessez-le-feu de 60 jours annoncée le 1er juillet 2025, rapportée par plusieurs médias, comprend :
- Libération d’otages et de prisonniers :
Le Hamas serait invité à libérer 10 otages israéliens vivants et 18 décédés, tandis qu’Israël devrait libérer 1000 prisonniers palestiniens, dont plusieurs purgeant de lourdes peines. Ces chiffres sont ceux communiqués dans la proposition de Trump relayée par les médias. - Retrait militaire progressif :
L’armée israélienne s’engagerait à se retirer de certaines zones civiles densément peuplées de la bande de Gaza, tout en conservant une présence dans des secteurs stratégiques. - Accès humanitaire renforcé :
Le plan prévoit l’acheminement de 600 camions d’aide humanitaire par jour, dont 300 destinés au nord de Gaza, ainsi que la livraison de carburant pour alimenter les hôpitaux, boulangeries, et systèmes d’assainissement. - Phase de négociations :
Les 60 jours de trêve visent à ouvrir un canal de négociation politique, avec comme objectif un arrêt durable des hostilités. Israël maintient l’exigence du démantèlement de l’appareil militaire du Hamas dans les discussions.
Une urgence humanitaire extrême
Pendant que les discussions se poursuivent, la situation sur le terrain reste dramatique. Plus de 600 Palestiniens ont été tués ces cinq dernières semaines alors qu’ils attendaient de la nourriture, selon des ONG présentes à Gaza. Le Programme alimentaire mondial (PAM) tire la sonnette d’alarme :
« La fenêtre pour repousser la famine à Gaza est en train de se refermer. »
Les hôpitaux, dont al-Shifa à Gaza-ville, manquent cruellement de carburant. Des centaines de patients sont en danger de mort, faute d’électricité pour les machines vitales.
Pressions diplomatiques et critiques croissantes
La proposition américaine s’accompagne de critiques croissantes à l’encontre d’Israël. Amnesty International, Human Rights Watch, Médecins sans frontières (MSF) et 24 autres ONG demandent la libération de 185 travailleurs humanitaires palestiniens détenus sans procès.
La rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, est la cible d’attaques de l’administration Trump après avoir publié un rapport accusant des entreprises occidentales de tirer profit de l’occupation israélienne.
Enfin, plus de 100 journalistes de la BBC dénoncent une censure de la couverture du conflit, l’accusant de partialité en défaveur des Palestiniens.